“Il est actuellement à 92% dans un état acceptable”. M. Mustapha Belguessab, directeur central au ministère des Travaux publics chargé de l'exploitation et de l'entretien du réseau routier, souligne qu'à travers les deux programmes présidentiels de soutien à l'économie et le complémentaire, le ministère des Travaux publics s'est engagé dans une opération de mise à niveau de l'ensemble de ce réseau et de tout ce qui entoure les routes tels que la signalisation. Pour cet objectif, la tutelle a dégagé une enveloppe estimée à 110 milliards de DA. D'ici à la fin de l'année 2009, le but tracé est d'atteindre un taux de 97% de remise en bon état des routes nationales. Un montant conséquent est également réservé pour les chemins communaux qui relèvent des collectivités locales. Pour faire face aux conditions climatiques de plus en plus difficiles, enregistrées dans plusieurs contrées du pays, le département de M. Amar Ghoul a créé 15 parcs régionaux en plus de ceux implantés au sein de chaque wilaya. Ces parcs ont pour mission, explique M. Mustapha Belguessab, de veiller à la viabilité du réseau lors des intempéries. Une enveloppe de 5,5 milliards de DA a été, en outre, consacrée à l'acquisition de matériel d'entretien tel que les bulles, les chargeurs, les niveleuses, les chasse-neige (au nombre de 550 unités sur le territoire national)... Il faut ajouter à cela les 500 maisons cantonnières en phase de démarrage pour lesquels 3 milliards de DA ont été dégagés. Abordant le placement des ralentisseurs sur les routes, M. Belguessab avoue, sur les ondes de la radio Chaîne III, que l'usage des clous n'est pas homologué et qu'ils sont utilisés provisoirement. Par ailleurs, la tutelle a réalisé une étude sur l'entretien des chemins communaux qui représentent plus de 50% du réseau routier national. En ce qui concerne l'épineux problème de signalisation sur les routes, le ministère a tracé un plan directeur dans lequel il a été remis en place 85 000 plaques sur l'ensemble du réseau. Cette opération a nécessité un montant de plus de 3 milliards de DA. “Il reste quelques insuffisances que nous sommes en train de régler sur le territoire national”, reconnaît le directeur. L'autre action mise en œuvre : un programme de 75 000 km de marquage pour pouvoir signaler et offrir de meilleures conditions de sécurité, ainsi que la réalisation d'un autre programme de 650 km de glissières de sécurité. À noter que plus de 9 000 agents ont été affectés pour le suivi et l'entretien de tout le réseau. Il y a lieu de mettre l'accent, en revanche, sur d'autres paramètres qui favorisent la recrudescence des accidents de la route qui tuent chaque année 4 000 personnes. L'on peut citer l'absence ou le mauvais placement des panneaux de signalisation sur les routes, l'éclairage défaillant, des trottoirs squattés obligeant les piétons à emprunter la chaussée… Devant ce constat, la formation d'ingénieurs en sécurité routière, qui interviendront dans les 1 541 communes du pays, sera bénéfique. Pour cela, les responsables concernés ont lancé la réalisation d'un grand programme de suppression de points noirs accidentogènes au nombre de 350. Des actions et opérations sont entreprises pour apporter les aménagements appropriés à ce propos. B. K.