Le Pakistan a assuré les Etats-Unis qu'il contrôlerait au moins en partie les mouvements du père de la bombe atomique pakistanaise, A.Q. Khan, afin qu'il ne représente plus une menace en matière de prolifération nucléaire, a indiqué lundi un responsable américain. Des responsables du gouvernement pakistanais ont donné des assurances concernant Abdul Qadeer Khan à l'ambassadrice des Etats-Unis au Pakistan, Anne Patterson, lors d'une réunion dimanche à Islamabad, a indiqué à la presse un responsable du département d'Etat sous le couvert de l'anonymat. “Quelles que soient les restrictions supplémentaires qu'ils décident d'appliquer aux mouvements (de Khan), nous attendons de voir”, a dit ce responsable. “D'après ce que je comprends, il doit avertir son gouvernement de ses mouvements 48 heures à l'avance s'il veut sortir d'Islamabad. C'est un des éléments qu'ils nous ont communiqués”, a-t-il dit. “Je suis sûr que les Pakistanais peuvent en faire plus, et nous attendons et espérons qu'ils en feront davantage pour s'assurer qu'il ne représente plus un risque de prolifération”, a poursuivi ce responsable, indiquant que Washington était sceptique concernant la détermination des autorités pakistanaises à mettre en œuvre les restrictions qu'elles ont imposées. La justice pakistanaise a rendu vendredi sa liberté au scientifique pakistanais, 72 ans, qui vivait depuis cinq ans en résidence surveillée pour s'être livré à des activités de prolifération nucléaire. En février 2004, M. Khan avait admis à la télévision avoir mené des activités de prolifération nucléaire en vendant dans les années 1990 la technologie pakistanaise à la Libye, l'Iran et la Corée du Nord. Il était cependant ensuite revenu sur ses déclarations. R. I. /AGENCES