La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a lancé, hier, dans un communiqué rendu public, un appel au ministère de l'Education nationale pour mettre un terme au calvaire des enseignants contractuels. Dans ce document, la LADDH trouve que les revendications des enseignants concernant leur “droit” d'être titularisés sont légitimes. “La LADDH estime que les enseignants grévistes portent une revendication légitime fondée sur la reconnaissance d'un droit acquis au terme de cinq à six ans d'exercice professionnel et de loyaux services et qu'il est temps pour l'autorité de tutelle de mettre un terme à leur détresse car, somme toute, ils ne demandent rien d'exorbitant”, soutient le communiqué. L'organisation dirigée par Me Zehouane se dit “indignée” de la façon avec laquelle la tutelle a traité les protestataires lors du sit-in du 10 février. “Comme de coutume, ils (les enseignants, ndlr) ont été sévèrement réprimés et maltraités par un imposant dispositif policier. Plusieurs membres parmi les organisateurs ont été interpellés et emmenés au commissariat, des banderoles sont arrachées et déchirées. Le rassemblement a été dispersé dans la violence et la confusion”, lit-on encore dans le communiqué. Par ailleurs, la LADDH s'inquiète d'une éventuelle reprise de la grève de la faim par les enseignants contractuels au cas où le ministère persisterait à faire la sourde oreille. “La LADDH craint que l'absence d'écoute de la part du ministère de l'Education, la détérioration de la relation humaine entre l'administration et les intéressés ne conduisent, encore une fois, le mouvement au recours à la grève de la faim, comme solution extrême”, conclut le communiqué. DJAZIA SAFTA