La réunion de la dernière chance pour la paix sociale au sein d'ArcelorMittal Annaba s'est ouverte, hier après-midi au siège de la direction du complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Les résultats de cette rencontre, dont on dit qu'elle sera déterminante pour les relations entre le syndicat et la direction de l'entreprise de l'acier, sont attendus fébrilement par les travailleurs, à en juger par les commentaires de ces derniers sur la place publique depuis la mi-mai écoulée. La même appréhension est perceptible chez les membres du syndicat d'entreprise que le recours à une démonstration de force n'enchante pas du tout, semble-t-il. Le secrétaire général de ce syndicat est le premier à le regretter, lui qui a dit et répété qu'un dialogue serein entre les parties en conflit au sujet de l'application des dispositions de la convention de branche. “Nous aurons tout fait depuis la naissance du différend pour ramener les représentants de la direction générale à la raison. Notre revendication est légitime et de plus elle est conforme aux décisions de la tripartite et des résolutions prises par le Holding Transolb et la fédération FNTMEE”, affirmait encore, hier, Smaïn Kouadria, avant de rejoindre le groupe de travail qui s'apprêtait à siéger dans les locaux administratifs de ArcelorMittal d'El-Hadjar. Le syndicaliste ne manquera pas d'annoncer au passage que “si jamais le directeur général de l'entreprise persiste dans son attitude de rejet des revendications salariales comme il l'a fait lors de la rencontre avortée de mai dernier, les représentants des travailleurs sont décidés à convoquer une assemblée générale le 10 juin pour décider de l'organisation d'un mouvement de grève générale et illimitée”. Rappelons que le syndicat a épuisé toutes les démarches de la procédure de conciliation en relançant par trois fois et par voie d'huissier de justice l'Inspection du travail d'El-Hadjar, territorialement compétente. N'ayant pas réussi à obtenir le procès-verbal de non-conciliation qu'ils sollicitaient de la part de cette institution, les représentants des travailleurs en ont appelé à l'intervention du wali d'Annaba dans le bras de fer, lequel les a assurés, à son tour, de l'application stricte et impartiale par l'administration locale de la réglementation régissant les conflits sociaux tout en proposant sa médiation entre les deux parties. Il ne reste plus qu'à espérer que les responsables, conviés à cette ultime rencontre qui se tenait encore au moment où nous mettions sous presse, arrivent à se mettre d'accord sur le problème des augmentations de salaires, cause du désaccord.