Le ministre annonce que “les mesures d'organisation des examens prises l'année dernière seront reconduites”. Il a réitéré les promesses formulées l'année dernière. Dans le cadre de l'évaluation continue de l'état d'avancement des programmes pédagogiques, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a réuni, hier au siège de son département, les directeurs de l'éducation de wilaya. “Cette réunion est une étape parmi d'autres dans le cadre de la mise en application de la réforme”, a précisé le ministre. Le débat autour de la réforme en elle-même est apparemment clos puisqu'aujourd'hui, M. Benbouzid évoque déjà ses points faibles. L'évaluation de la réforme montre, selon lui, “une carence qualitative” provoquée par ce qu'il qualifie de “manque d'évaluation systémique”. Pour M. Benbouzid, c'est la gestion interne des établissements scolaires qui n'est pas au point. “Il faut maintenant passer à la réforme interne des établissements. L'évaluation continue menée depuis le début de l'année scolaire nous a permis de noter de nombreux cas de mauvaise gestion. Cette gestion doit dorénavant être parfaite”, a déclaré le ministre à l'attention des directeurs de l'éducation. Certains étaient plus visés que d'autres car ce qui ressort des données transmises de façon hebdomadaire par la Commission nationale de suivi des programmes fait état de retards dans de nombreuses wilayas. Le ministre citera à titre d'exemple Laghouat, Batna, Aïn Defla, Illizi, Naâma, Souk-Ahras, Ghardaïa, M'sila, Mostaganem mais aussi Bouira. “Dans ces wilayas, il y a un retard de 1 à 3 leçons et ce, dans le cycle secondaire”, a-t-il précisé. À ce sujet et tout en assurant que ce retard est rattrapable, “s'il le faut pendant les périodes de vacances”, il annonce la tenue d'une réunion spéciale avec les directeurs de l'éducation des wilayas à la traîne. Et même si le ministre juge que le taux d'avancement des programmes du cycle primaire est bon, il ajoute que “la situation actuelle nous fait dire qu'il faut surveiller l'application des programmes et procéder à une évaluation continue du niveau des enseignants”. L'autre point évoqué au cours de cette rencontre est celui du soutien scolaire. M. Benbouzid indique qu'à partir de l'année prochaine, ces cours se généraliseront pour les trois années du cursus secondaire. Par ailleurs, il se félicite des taux de participation aux cours de soutien. “70% des élèves du cycle primaire participent à ces cours alors que pour le cycle moyen, ce taux se situe entre 20 et 40% et pour la troisième année du cycle secondaire, le taux de participation est d'environ 50%”, dira-t-il. En outre, le ministre promet que “les programmes seront terminés avant le 15 mai 2009 et ce, au niveau national”. Enfin, s'agissant de la préparation des examens de fin de cycle, M. Benbouzid annonce que “les mesures d'organisation des examens prises l'année dernière seront reconduites”. En effet, il réitère les promesses formulées l'année dernière. “Seuls les cours effectivement enseignés figureront dans les sujets d'examen et les élèves auront encore une fois le choix entre deux sujets dans chaque matière, sans oublier la demi-heure destinée à ce choix”, a-t-il précisé. Amina Hadjiat