Lundi dernier, l'interprète algérienne de la chanson classique andalouse algéroise, sanaâ, Beihdja Rahal, a présenté, lors d'un point de presse à la salle El Mouggar, son tout dernier album, Nouba Sika (Belda Diffusion), un récital qu'elle animera demain soir à la même salle, et même la tournée qu'elle entamera dans quelques jours pour la promotion de ce nouvel opus. Beihdja Rahal a beaucoup parlé du livre la Plume, la Voix et le Plectre de Saâdane Benbabaali, auquel elle a contribué avec la voix à travers un CD. Sorti en 2008 aux éditions Barzakh, cet ouvrage est destiné aux mélomanes, donc initiés, et même à ceux qui connaissent peu ou moins cette musique. Elle travaille, par ailleurs, à l'élaboration d'un second ouvrage autour de l'andalou. Par ailleurs, en parlant de son dernier opus, le 18e d'une longue série, Beihdja Rahal informera l'assistance, qu'après avoir interprété les 12 noubas existant dans la chanson andalouse, elle est en train de les reprendre une à une, mais avec des poèmes et chansons totalement différents. Elle parlera aussi de sa tournée, la première pour elle, organisée par l'ONCI, et qui la mènera, après Alger, à Boumerdès, Médéa, Bordj Bou-Arréridj, Oum El Bouaghi et Cherchell. Certes, c'est peu, mais pour un début, ce sera une occasion pour la chanteuse de rencontrer “son” public de l'intérieur. On lui reprochait souvent de ne chanter que dans la capitale. Beihdja Rahal n'a fait que confirmer à l'assistance son amour pour ce “patrimoine culturel national”. Aujourd'hui, entre Paris et Alger, elle “continue sans relâche de jouer, d'enregistrer”, de chanter. Par cet amour et cette passion voués à la chanson andalouse, Beihdja Rahal a imposé le grain de sa voix sur la scène algérienne, une voix andalouse. A. I. Beihdja Rahal sera en concert demain à la salle El-Mouggar à 20h.