Avec plus de 42 milliards répartis sur 21 projets d'utilité publique, Kouba occupe une place de choix parmi les communes les plus favorisées de la capitale. Un constat loin d'être le fruit du hasard si on venait à analyser la situation de cette commune dirigée par une équipe qui fait sienne la devise : rester à l'écoute des citoyens. La rencontre de lundi dernier dans le cadre du comité de la ville en présence de plusieurs représentants de quartiers est pour le moins qu'on puisse dire un exemple de débat démocratique sur la gouvernance locale. Un débat caractérisé par la pertinence des problèmes posés, d'une part, et la manière non moins judicieuse de leur prise en charge, d'autre part. À aucun moment les intervenants ont soulevé, comme on a eu souvent à le constater dans d'autres communes, la question relative à une quelconque aide ou subvention en faveur des quartiers. Les revendications dénotant un degré de maturité élevé portaient sur l'état de la voirie et les divers réseaux, notamment l'assainissement. De Garidi 2 à Kouba sud en passant par Kouba centre et les coopératives immobilières Ennadjah, Marhaba, Ennasr, on parle de la route devenue impraticable et dont la première conséquence est la détérioration du réseau AEP, les avaloirs bouchés, les conduites des eaux usées saturées ou détériorées, l'éclairage public inexistant dans certains quartiers, la prolifération des écoles privées qui génèrent un gros problème de circulation et tout particulièrement aux heures de pointe. Mme le maire annonce de prime abord l'enveloppe allouée pour chaque opération. “Nous avons réservé plus de 2 milliards de centimes pour la réfection du réseau routier de la cité des 286-Logements ainsi que la clôture pour assurer un meilleure sécurité aux habitants. 8,5 milliards de centimes ont été débloqués pour le revêtement des routes de Kouba centre.” À une représentante de Kouba sud, elle précise que “l'enveloppe allouée en 2006 pour l'assainissement et l'éclairage est dépassée. Cette dernière servira pour une partie du projet en attendant d'assurer la totalité par le biais du budget 2009”. Le wali délégué de Hussein Dey, Aboubakr Seddik Bouseta, enchaîne pour expliquer que la commune de Kouba avec plus de 42 milliards engagés dans des projets d'utilité publique sans parler de 10 autres milliards à engranger prochainement est une commune choyée. “Il faut savoir que la commune, à l'instar d'autres communes du pays, est confrontée à l'épineux problème de la rareté des entreprises de réalisation. Il y a quelques années pour réaliser une école de 500 millions de centimes, on pouvait avoir une trentaine d'entreprises. Aujourd'hui pour construire quatre classes, il faut un milliard et les entrepreneurs ne se bousculent pas au portillon. C'est difficile d'intervenir en milieu urbain”, dit-il. À la préoccupation des citoyens concernant les nuisances occasionnées par les écoles privées et les stations de lavage, il fera savoir que la question ne relève pas de sa compétence et qu'il appartient aux citoyens de se constituer en association pour vérifier que les écoles et les commerces mis en cause ont respectivement leur agrément et leur registre du commerce. “Néanmoins, nous pensons qu'en réglant le problème de la voirie nous trouverons une solution au problème des écoles privées”, rassure-t-il. S'agissant des infrastructures scolaires réclamées, le wali délégué fait observer qu'il est question de construire une ou deux écoles dès que l'assiette de terrain sera dégagée. Comme il a annoncé la réalisation de plusieurs projets culturels, à savoir une école de musique et un centre culturel. “Nous réglerons tous les problèmes y compris celui de l'ascenseur”, a conclu M. Bouseta. En début d'après-midi, ce dernier avait présidé un coville au niveau de l'APC de Magharia où des assurances ont été faites en réponse aux doléances des citoyens des bidonvilles axées essentiellement sur le certificat de résidence, un document très demandé par l'administration. Cependant le wali délégué avertit que seules les familles recensées seront relogées, expliquant que les renseignements sont suivis dans le moindre détail. Le responsable devait enfin inaugurer un stade de proximité mitoyen à l'APC. ALI FARES