Fini le temps où la direction du Mouloudia d'Oran peinait à entretenir une relation stable avec les représentants de la Sûreté nationale ! Jeudi après-midi, en marge de la rencontre ayant opposé les Oranais du MCO aux Algérois du WRB, le comité des supporters du club d'El-Hamri, présidé par le dynamique Rachid Benmahdjouba, a entamé une nouvelle ère en rendant un hommage appuyé au commissaire, responsable de surcroît de la voie publique, M. Miloud Mossali. Outre les cadeaux symboliques que reçut “ammi Miloud”, c'est surtout son caractère populaire, puisque toute la galerie mouloudéenne a réservé un tonnerre d'applaudissements à la star du jour, qui a certainement marqué ce responsable de la sécurité locale. Dans un registre plus sportif, l'absence de l'attaquant Safi Belghomari de la liste des dix-huit éléments convoqués pour le match de jeudi a, par ailleurs, conforté la thèse développée par Liberté dans son édition de mercredi dernier, à savoir celle liée beaucoup plus au volet financier que médical. Car bien qu'infirmant solennellement toute bouderie du joueur, prétextant “des adducteurs capricieux”, les responsables mouloudéens savaient très bien que l'excuse inventée, et relayée par le joueur lui-même, était trop grosse et trop évidente pour être avalée. Sa non-convocation, tout comme celle de l'attaquant Mohamed-Amine Aïni, qui souffrait également d'un manque d'argent liquide conjugué à une angine, répondait d'ailleurs à un besoin calculé pour étouffer cette affaire. Exactement comme l'autre cas qui a défrayé la fin de semaine mouloudéenne, à savoir celui de Hichem Mezaïr (voir Liberté du mercredi 18/02/2009). Connu pour son franc-parler et sa détermination à ne pas se laisser faire, surtout lorsque la seconde tranche de la prime de signature tarde à renflouer son compte bancaire, l'ex-international s'est ainsi, paradoxalement, voulu rassurant, affirmant, sur instruction d'un dirigeant proche de Kacem Elimam, qu'il était “heureux d'être au MCO”, niant pour la circonstance “avoir le moindre problème avec quiconque”. Gérée avec malice et habileté, qui ne peuvent toutefois cacher une vérité trop évidente aux initiés des coulisses mouloudéennes, cette “tentative d'apaisement” du bras droit d'Elimam cache, très mal certains dysfonctionnements qui auraient pu être facilement évités avec une plus grande crédibilité. Surtout que le président Kacem Elimam semble avoir récupéré sa popularité auprès de la jeunesse mouloudéenne, comme en témoigne l'accueil très chaleureux que lui a réservé Bouakeul Stadium, jeudi après-midi. A. Karim