Absent des dernières séances d'entraînement des Rouge et Blanc d'El-Hamri, l'attaquant Daoud Bouabdallah a confié, hier après-midi, à Liberté, ses “envies de changement et sa réelle intention de mettre fin à son aventure au MCO”. Sur les raisons de son absence des entraînements quotidiens, Daoud Bouabdallah n'a pas fait dans la langue de bois ou dans une quelconque simulation. “Mon problème, ce sont ces deux soi-disant dirigeants qui se nomment Seddik Abdennour et Houari Bouzid. Ils m'ont manqué de respect. Chacun d'eux se prend pour le président du MCO. En clair, tant que ces deux personnes sont au Mouloudia, je ne compte vraiment pas y revenir”, lancera un Daoud hors de lui. Invité par Liberté à être plus explicite, l'attaquant et double buteur du MCO face au CRB n'y est pas allé de main morte. “Tout a commencé lorsque mon chargé d'affaires a pris attache avec ce Bouzid qui occupe la fonction de secrétaire du club pour lui demander de lui communiquer la date à laquelle ma situation financière serait régularisée. Il faut que tout le monde sache que, jusqu'à cet instant (ndlr, hier après-midi), je n'ai perçu aucun centime depuis ma signature au MCO. Aucun. Je pense que j'ai été plus que correct. Mais ce Bouzid ainsi que le dénommé Abdennour ont alors commencé à s'en prendre à ma personne en affirmant à mon manager que le club n'avait pas besoin de mes services. Ils sont même allés jusqu'à lui affirmer que le MCO m'avait recruté par charité car, selon eux, aucun club ne voulait de moi et que, par conséquent, je devais me réjouir de jouer gratuitement. Alors, si c'est vrai, qu'ils continuent d'être charitables en me remettant ma lettre de libération ! Mercredi, je suis ainsi allé à la rencontre de Kacem Elimam auquel j'ai officiellement formulé mon souhait de partir. Je me suis même montré disposé à rembourser la somme de neuf (9) millions qui représente les primes de matches gagnés. Ce qui est sûr, c'est que je ne reviendrai pas à Oran pour jouer au MCO”, pestera, indigné, Daoud Bouabdallah. Refusant d'accéder à la demande de son meilleur attaquant, le président Kacem Elimam semble, pour sa part, compter sur “l'effet du temps” pour pouvoir le récupérer, chose qui paraît quasi impossible à l'heure actuelle, en particulier si son problème relatif aux finances n'est pas réglé dans les plus brefs délais. Huis clos délibéré face à Chlef ? Dans un tout autre registre, l'imminence du choc face à une ASO Chlef plus que jamais bannie et demeurant au hit-parade des équipes les plus attendues à Oran, mais aussi les plus honnies par le public local fait-il si peur à l'actuelle direction du Mouloudia ? C'est, au demeurant, ce qui ressort d'une réunion voulue secrète, tenue en toute fin de semaine dernière à El-Hamri entre les membres et les proches du comité directeur mouloudéen. De crainte de se voir décrédibilisés aux yeux des autorités locales en raison d'éventuels dérapages dus à la terrible envie de la grande majorité des supporters oranais qui, depuis ce 26 mai 2008 de funeste mémoire, crient vengeance, de faire lourdement et violemment payer aux Chélifiens cette parité d'un but partout qui a valu au MCO de rétrograder en seconde division pour la toute première fois de son histoire, quelques dirigeants ont même “donné des instructions à un groupe d'ultras de bombarder, aujourd'hui à l'occasion du match face à l'USM Annaba, le terrain du stade Habib-Bouakeul, de diverses sortes de projectiles, en particulier dès l'apparition sur la pelouse du trio d'arbitres devant officier la rencontre”. “Dès que vous voyez les arbitres, bombardez-les de bouteilles d'eau, de pierres et même de fumigènes. Comme le MCO a déjà été averti par la LNF, après ce genre d'incidents nous écoperons certainement d'un match à huis clos. Comme cela, au moins, nous serons quelque peu tranquilles face à l'ASO Chlef, d'autant plus que ce qui se passera en dehors du stade reste du seul ressort et de l'unique responsabilité du service d'ordre”, a ainsi lancé un dirigeant mouloudéen à ce groupe de supporters. Mais cette idée de provoquer le huis clos délibérément n'a pas été du goût de beaucoup de proches du club. Chose qui a créé une sorte de fracture entre les membres de ce groupe et divise, un peu plus, la rue mouloudéenne à El-Hamri.