L'ambition du groupe, s'articulant sur une politique de développement tournée vers le renversement de la tendance qui consiste à se faire repositionner en exportateur actif, est en pleine étape de mise en application. S'inscrivant dans une dynamique d'exportation, le groupe Cevital compte occuper pour l'année 2009 la première place du podium pour devenir le premier et plus important exportateur algérien dans le segment hors hydrocarbures. M. Issad Rebrab nous annonce que son objectif pour cette année étant “d'arriver à atteindre les 200 millions de dollars”, et ce, explique-t-il, en mettant plein cap sur une variété de produits déjà sélectionnés. Cevital est donc sur le point d'exporter quelque 300 à 400 000 tonnes de sucre et prévoit de doubler la cadence l'année prochaine pour atteindre les 900 000 tonnes, et ce, sur plusieurs pays du pourtour méditerrannéen. Le potentiel est d'ores et déjà en phase de concrétisation en ce sens où, dira M. Rebrab, “la raffinerie sera opérationnelle dans deux mois”, ce qui permettra d'honorer les commandes de l'étranger. Et de préciser que “la demande existe pour nos produits”. En plus du sucre, le verre plat, les huiles végétales, les graisses et margarines végétales, les acides gras ainsi que la mêlasse constituent une famille de produits que Cevital s'emploie concrètement à exporter au courant de cette année. Même si le sucre fait l'essentiel de la démarche, M. Rebrab indique que sa stratégie de développement prévoit également à partir de 2010 de se lancer dans l'exportation de la gamme des produits électroniques et électroménagers de la marque Samsung. L'ambition du groupe, s'articulant sur une politique de développement tournée vers le renversement de la tendance qui consiste à se faire repositionner en exportateur actif, est en pleine étape de mise en application. L'objectif d'atteindre les 200 millions de dollars pour cette année 2009 signera la participation effective de Cevital dans l'effort de relance de l'économie nationale en faisant jouer les avantages comparatifs et en apportant le démonstratif économique sur le potentiel de production et son niveau de compétitivité à l'international. Pourtant, et aussi surprenant que cela puisse paraître, Cevital aurait pu arriver à plus de 1 milliard de dollars de recettes d'exportation si le processus de trituration des graines oléagineuses avait été réalisé. Pour le patron de Cevital, il est indispensable de libérer les initiatives de production préalablement afin de permettre aux opérateurs d'accéder plus concrètement au segment des exportations. Enfin, il est utile de signaler qu'avec cet objectif, Cevital sera, après Sonatrach, le plus gros exportateur algérien. Autrement dit, il sera un faiseur de recettes en devises au bénéfice de l'économie nationale. A. A.