En effet, deux familles, en l'absence de logement adéquat pour les abriter, n'ont pas trouvé mieux que de vivre sous les gradins du stade municipal pour ne pas se retrouver dehors, après avoir tapé, sans résultat, à toutes les portes. Alors que la ville de Aïn Fakroun demeure le deuxième comptoir commercial de la wilaya d'Oum El-Bouaghi pour le prêt-à-porter, après celui de Aïn Mlila pour la pièce détachée, avec ses conteneurs et ses transactions à coup de milliards de centimes, ses somptueuses villas d'architecture asiatique à la sortie ouest sur la route de Constantine, des familles entières continuent à vivre un véritable calvaire de la crise du logement dans cette agglomération connaissant une remarquable expansion urbanistique. En effet, deux familles, en l'absence de logement adéquat pour les abriter, n'ont pas trouvé mieux que de vivre sous les gradins du stade municipal pour ne pas se retrouver dehors, après avoir tapé et sans résultat à toutes les portes. Devant la crise aiguë du logement, les familles Z. N. et B. de Aïn Fakroun n'ont trouvé comme solution à leur calvaire que les gradins du stade communal Allag-Abderahmane qui leur sert de refuge depuis plus d'une année, selon elles. Les deux familles en question, composées de 8 membres, font face à des conditions de vie déplorables en l'absence d'eau potable et de réseau d'assainissement les contraignant à dégager leur déchets à même le tuf du stade. Pis, en guise de logement, le lieu les abritant fait fonction de salon, de chambre à coucher et même de toilettes avec tout l'impact négatif sur la santé des occupants des gradins. La situation n'a pas tardé est l'aîné est déjà atteint d'un handicap et les autres enfants, en bas âge, de pathologie bizarre ressemblant quelque peu aux difficultés respiratoires de l'asthme. Un état qui laisse perplexe le père qui travaille dans un café et qui ne peut, en aucun cas, avec sa situation sociale misérable prendre en charge l'état pathologique de ses enfants. Pour ce qui est du week-end, symbolisant le repos, les familles en question se trouvent contraintes de quitter les lieux lorsque le club local reçoit une autre équipe, car les gradins, qui font fonction de plafond de l'abri des familles, risquent de s'effondrer sur leur tête en raison du tapage des supporters Cependant, la situation de ces deux familles demeure connue des responsables locaux de Aïn Fakroun puisque le grand-père de l'une des familles est décédé sans pour autant bénéficier d'un logement décent, selon des sources municipales concordantes qui font part de la prise en charge des deux familles nécessiteuses dans la prochaine liste d'attribution des 260 logements sociaux. Enfin, ce cas de figure n'est pas propre à l'agglomération de Aïn Fakroun, mais existe ailleurs, notamment à l'extrême est de la wilaya où une famille sinistrée de Meskiana occupe depuis plus de quinze ans les vestiaires du stade communal et vit le calvaire de l'absence des commodités les plus élémentaires. K. Messaad