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Tant d'occasions manquées
climat des affaires
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2009

Revenir aux fondamentaux, là réside la clé de l'essor de l'économie algérienne. Il s'agit de s'organiser pour produire plus et plus efficacement.
Lorsque nous avons décidé, en 1987, de nouer des relations entre les sociétés membres de notre association l'Amie (ex-AMDCEI), c'est volontairement que nous avons mis l'accent sur la coopération mutuellement avantageuse et le partenariat.
À cette époque, les responsables diplomatiques français basés à Alger et l'ancien ministre du Commerce extérieur, Michel Noir, ont accueilli cette démarche avec mépris, évoquant son caractère tiers-mondiste. En effet, nous avions souligné que les échanges économiques avec l'Algérie devaient s'inscrire dans la durée et qu'il fallait enrichir son partenaire afin d'accroître les flux commerciaux, monétaires et d'investissements dans les deux sens.
C'est dans cette perspective que notre association a utilisé ses réseaux en France afin que des députés plaident à l'Assemblée nationale en faveur de contrats gaziers entre Gaz de France et l'Algérie sur des bases assurant un pouvoir d'achat convenable.
Ces mêmes élus, s'exprimant au nom de principes de solidarité et d'amitié ancienne, ont critiqué la position frileuse de la Coface (Compagnie française d'assurance du commerce extérieur) vis-à-vis de l'Algérie. Notre association d'entrepreneurs de la région de Montreuil et de la Seine-Saint-Denis a continué à participer aux foires d'Alger même pendant la décennie noire.
Nos amis de la Safex se rappellent cette initiative qui permettait d'inscrire cet événement dans la continuité. Nous avons participé à tous les forums sur les investissements étrangers durant cette période. Depuis 1999, nous avons contribué au retour massif des entreprises françaises sur le sol algérien.
Quels enseignements en tirer ?
Nous avons la satisfaction d'avoir accompagné, ces 20 dernières années, plusieurs projets franco-algériens, qui ont généré des activités et des emplois. Parmi nos réalisations, on peut citer l'accueil sur notre stand à la Foire d'Alger, depuis 1988, de la société Go Fast qui a donné naissance à Aigle Azur. Des PME ont implanté des filiales dans différentes régions de l'Algérie comme CR2J, Levrat, Vigisud, IP Monde, AMS, Soprintex, ABC Sign, Guard Industrie, IC Distribution, Procédés Hallier, VDS, Clich Express, Sofresid, BAB Concept, Corvulca, LCC Import, Favre, TPP…
Ces résultats ont été obtenus grâce à un accompagnement et une vision de long terme. Ce qui n'a pas été le cas d'autres opérateurs étrangers qui se sont engouffrés dans cette dépendance en produits industriels et en biens de consommation. La crise de 1986 a considérablement ruiné les efforts de restructuration des entreprises publiques et privées.
Les difficultés d'approvisionnement en matières premières, en produits semi-finis et en biens d'équipement s'expliquent par la pénurie des devises et un écart pénalisant entre le taux de change officiel et le taux parallèle du dinar.
Le manque de vision et d'une stratégie industrielle n'a pas aidé les entreprises, et notamment les PMA, à se développer. Les industries textiles, chaussures, cuir, agroalimentaires et pharmaceutiques pouvaient non seulement subvenir aux besoins nationaux mais également devenir le fer de lance de l'exportation.
D'autres secteurs auraient dû connaître une expansion remarquable comme les matériaux de construction, l'industrie sidérurgique, la pêche et la pisciculture, la métallurgie, l'industrie automobile et les véhicules lourds (SNVI), le matériel agricole (PME)…
Tous ces secteurs ont accusé un retard à cause de facteurs exogènes (chute des prix du pétrole, terrorisme), mais aussi d'une gouvernance inefficace et à l'absence d'une politique industrielle. Lors de notre participation à la FIA en 1999, on a eu l'impression que les opérateurs algériens souhaitaient entreprendre et créer des activités.
Ce qui est logique après tant d'épreuves. Dans l'histoire économique mondiale, les ruptures et les guerres les plus dévastatrices peuvent accoucher d'une période de croissance forte (exemples : Allemagne et Japon). La remontée spectaculaire des prix du pétrole fut l'occasion de rattraper le retard et de relancer la machine. Mais au lieu de produire, le pays importe massivement au point que sa facture liée aux importations passe de 9 milliards de $ à 37 mds de $. L'histoire de la pensée économique nous enseigne que ceux qui ont suivi la théorie mercantiliste comme l'Espagne et le Portugal aux XVIe et XVIIe siècles ne se sont pas développés économiquement. Ils ont privilégié le commerce et la détention des métaux précieux (or, argent). A contrario, ceux qui ont suivi la théorie classique (Adam Smith, David Ricardo) comme l'Angleterre et plus tard la France se sont industrialisés.
Adam Smith (1723-1790) définit la richesse comme étant le produit du travail humain. Afin d'accroître la richesse, c'est-à-dire les biens disponibles, il faut s'organiser pour produire plus et plus efficacement. Il convient d'accroître la productivité (efficacité des moyens de production). David Ricardo (1772-1823) ira plus loin en mettant l'accent sur la valeur du travail et la division du travail comme base de la spécialisation.
Enfin, l'évolution de l'économie mondiale ces dernières années a mis en évidence la nécessité de retrouver les fondamentaux. C'est par la production et le développement économique que l'on garantira l'avenir des générations actuelles et futures. Nous plaidons pour une économie mixte où le secteur public et le secteur privé opèrent de concert. C'est leur intérêt commun.
C. S.
(*) Professeur d'économie à la Sorbonne


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