Le football algérien est en deuil avec la disparition de Hadj Mansour Abtouche, l'ancien gardien de but bien connu du Mouloudia d'Alger des années 1940 qui, aux côtés de Khabatou, Hamoutène, Matiben, Kraressi et autres Hahad et Oualiken, aura écrit les plus belles pages du MCA en tant que club musulman et nationaliste de la belle époque. En fin de carrière, le regretté Abtouche avait rejoint vers les années 1950 sa ville natale de Tizi Ouzou pour jouer à la JSK, club auquel il était profondément attaché puisqu'il relança cette même JSK au lendemain de l'indépendance en tant que président du club avec lequel il vécut le bonheur de l'accession en nationale deux en 1968, puis, aussitôt, une seconde accession consécutive en nationale une en 1969, qui lui a valu toute la notoriété nationale et internationale qu'on connaît à la JSK aujourd'hui. Hadj Mansour Abtouche a aussi assumé le poste de vice-président de la ligue d'Alger de football aux côtés de son ami de longue date Hadj Djaout, lui aussi figure emblématique du Mouloudia d'Alger. Âgé de 91 ans, le défunt Abtouche était président d'honneur de la JSK depuis plusieurs décennies et fréquentait régulièrement le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou tout comme il assistait à toutes les AG de la JSK jusqu'à ces dernières années où la maladie l'avait complètement paralysé chez lui. D'anciens joueurs et dirigeants bien connus de la belle époque, tels que Khalef, Hannachi, Kolli, Kouffi, Derdar, Terzi, Zeghdoud, Haouchine, Aït Amar, Djezzar et autre Rafai étaient visiblement attristés, hier, par l'annonce du décès de Abtouche et ont tenu à témoigner tout le respect, l'estime et l'admiration qu'il portait à leur ancien président. C'est dire que le cimetière de M'douha, à Tizi Ouzou, aura bien du mal à accueillir aujourd'hui ses nombreux amis de la JSK, du MCA et de plusieurs autres clubs d'Alger, que le défunt aura côtoyés durant de longues années et qui viendront assister aux obsèques de cette figure légendaire du football algérien pour lui rendre un dernier hommage certainement bien mérité. MOHAMED HAOUCHINE