Le cimetière de M'douha de Tizi Ouzou a eu bien du mal à accueillir hier la nombreuse foule venue assister aux obsèques du regretté Hadj Mansour Abtouche, ex-gardien du Mouloudia et de la JSK, mais aussi ancien président de la JS Kabylie décédé dimanche dernier en son domicile familial à Tizi Ouzou à l'âge de 91 ans après une longue maladie. Et pour cause, de nombreux amis et compagnons de longue date ont tenu à rendre un vibrant hommage à l'une des plus grandes figures du football algérien, dont la dépouille fut portée à bout de bras à la sortie du domicile mortuaire par ses anciens poulains de la JSK des années 60/70 tels que les Rafaï, Aït Amar, Bellahssen, Derridj, Zeghdoud et autres Kouffi. Ils seront aussitôt relayés à l'entrée du cimetière par des “juniors” de la JSK solennellement habillés aux couleurs du club kabyle pour lequel le défunt a sacrifié une grande partie de sa vie comme gardien de but avant le déclenchement de la guerre de Libération, puis comme président après l'Indépendance où il vécut de grands évènements avec la double accession de la JSK en D2 en 1968 puis en D1 en 1969, puis les premiers titres de champion d'Algérie à partir des années 72/73 aux côtés du regretté président Abdelkader Khalef, cette autre figure emblématique de la JSK. Parmi toute cette marée humaine venue s'incliner à la mémoire du “vieux lion du Belloua”, tous les “anciens” du Mouloudia et de la JSK puisque l'on aura noté, côté Mouloudia, la présence des Drif, Khabatou, Betrouni, Bachi, Zenir, Djouad et les frères Amrous venus de Bordj Menaïel, alors que du côté JSK, le président Hannachi est rentré précipitamment de Paris pour assister aux obsèques de son ancien président aux côtés des Amri, Aouis, Rezgui, Nesnas, Terzi, Haouchine, Harb, Djezar ainsi que les anciens dirigeants kabyles tels que Hocine Hamoutène, Mouloud Aïnouz, Ali Ghazi, Hadj Khamès et les frères Hamidi qui apprendront dans la douleur le décès survenu le même jour de Hadj Ramdane Amellal, ancien soigneur bien connu de la JSK des années 60 qui sera inhumé aujourd'hui à Taguemount-Azzouz, son village natal. C'est dire que les anciennes figures de la JSK nous quittent une à une tout en laissant derrière elles un club, un palmarès et une histoire que le coach français Jean-Christian Lang, présent hier au cimetière de Tizi Ouzou, aura certainement mesuré à sa juste dimension et avec beaucoup de fierté et de dignité. Mohamed Haouchine