Des dizaines d'opposants ont été arrêtés hier au Pakistan, à la veille d'une “longue marche” vers la capitale Islamabad que le gouvernement espère empêcher dans un climat de dangereuse instabilité, de fronde politique et de menace terroriste. Défiant les autorités qui le menacent de poursuites pour “sédition”, le chef le plus populaire de l'opposition, Nawaz Sharif, a promis que la “longue marche” qui doit quitter jeudi Karachi, dans le sud, rejoindrait “quoiqu'il advienne” Islamabad le 16 mars, après avoir traversé le pays. Des dizaines de milliers de personnes, voire plus, devraient se joindre au cortège qui doit passer par Lahore, capitale de la province du Pendjab et fief de Nawaz Sharif. Le gouvernement y a mis en alerte dès mardi les forces paramilitaires et la police a arrêté, à Lahore comme à Islamabad, des dizaines d'opposants et avocats. Ces derniers sont à l'origine de la “longue marche” organisée pour réclamer le retour dans leurs fonctions, promis par le président Asif Ali Zardari, aujourd'hui contesté de toutes parts, de magistrats destitués par l'ex-président Pervez Musharraf. R. I. /Agences