La longue série des essais de performance de jour comme de nuit vient d'être achevée et il ne reste que le dernier maillon représenté par l'organisme de contrôle “Vérital” qui est le bureau de contrôle technique sous tutelle du ministère des Transports pour donner son aval avant le “start”. Le téléphérique de Tlemcen sera enfin opérationnel dans quelques jours en tous les cas avant la fin du mois de mars et coïncidera avec les vacances scolaires de printemps ce qui permettra aux élèves et aussi à leurs parents de profiter au maximum de ce moyen de transport pour rejoindre dans des cabines circulaires de couleur bleu-ciel flambant neuves suspendues à un câble d'acier le plateau de Lalla Setti. À 700 m d'altitude où de nouveaux équipements de détente et de loisir (totalisant un investissement de 200 milliards de centimes) ont été été mis en place au profit des familles et des visiteurs : aires de repos et de jeu, lac artificiel, forêt récréative aménagée, musée des moudjahidine, restaurants, cafétérias, stade mirador, etc... La longue série des essais de performance de jour comme de nuit vient d'être achevée et il ne reste que le dernier maillon représenté par l'organisme de contrôle “Vérital” qui est le bureau de contrôle technique sous tutelle du ministère des Transports pour donner son aval avant le “start”. Il a fallu dix-huit mois de travaux soutenus et souvent dans des conditions difficiles notamment au niveau du “grand bassin” où se trouve la première station de départ et où a surgi le problème de la nappe phréatique qui a perturbé le planning nécessitant le forage d'une profondeur de 18 mètres pour la pose des pieux pour le support du grand pylône (là où ailleurs un forage de 6 m seulement suffisait) pour parvenir enfin à livrer l'ouvrage. Les études techniques préalables qui ont duré environ quatre mois ont été menées par les trois bureaux d'engineering partenaires : Garaventa (Suisse) Sapta et Bouhired (Algérie). Puis est intervenue la phase de génie civil confiée à Sapta avec entre autres la réalisation de trente- quatre pieux et la pose de plusieurs pylônes, la construction des trois stations pour l'accueil du public, phase qui a duré plusieurs mois, suivie du montage et de la livraison des équipements par Garavanta dont il faut rappeler ici que c'est la société “number one” dans le monde avec Doppelmayer (Autriche). Les 17 cabines made in helvétique, de forme circulaire et de conception aérodynamique qui reposent sur un câble en acier renforcé avec pose au total de 400 points de sécurité ont chacune une capacité d'accueil de 15 personnes (dont 6 places assises). Elles pourront rejoindre à partir de la station du “grand bassin” et dans un laps de temps de 7 minutes le plateau de Lalla Setti d'où la vue est imprenable, couvrant toute la plaine de Tlemcen et même au-delà. Ces cabines frappées aux armoiries de la commune de Tlemcen sont surveillées par caméra 24h/24h. Elles sont en outre éclairées, climatisées, agrémentées de musique et commandées par ordinateur.Cependant, il faut signaler que le tracé choisi par les autorités locales qui ont fait passé le téléphérique au-dessus du populeux quartier de Boudghène n'a pas été accueilli favorablement par tout le monde. Certains estiment que mettre sous les yeux des visiteurs et sous les objectifs des appareils photographiques et caméras cette “plaie” de Tlemcen dénature complètement l'image de la cité d'art que l'on veut véhiculer à l'intention des touristes. Les avis divergent et certains pensent qu'il aurait été plus judicieux que le téléphérique survole la cité résidentielle de Birouana située un peu plus vers l'ouest de la ville en passant au beau milieu de la forêt, ce qui aurait selon ces avis, un attrait plus agréable et moins laid que le quartier de Boudghène. Il faut rappeler la tentative avortée de mise en place d'un téléphérique il y a plus de dix ans par les élus qui ont commencé par entreposer au lycée Dr Benzerdjeb aux aléas des intempéries le matériel importé et payé en devises fortes. Jamais les travaux de cet hypothétique téléphérique n'ont été entamés et le matériel a fini par rouiller. Ce fut un projet mort-né. Il faut enfin signaler que la gestion du nouveau téléphérique, qui fonctionnera avec des batteries alimentées par des panneaux solaires, a été confiée à la nouvelle entreprise de transport urbain de Tlemcen (ETUT) qui a dernièrement mis en service une flotte de bus neufs provenant de Belgique au profit des citoyens. Le ticket pour le téléphérique a été fixé à 20 dinars pour une navette alors que les taxis exigent entre 150 et 200 DA pour le transport des voyageurs vers cette destination. En fonction de l'affluence, il sera possible d'allonger les horaires de desserte. En période d'été, une chose est sûre, le téléphérique fonctionnera également de nuit. B. ABDELMADJID