L'organisation de Droukdel tente à tout prix de semer la terreur en pleine campagne pour le scrutin du 9 avril. Un attentat a été perpétré, jeudi après-midi, dans la région de Negrine, dans la wilaya de Tébessa. Bilan : un mort et deux blessés graves. Le GSPC s'acharne ainsi sur cette région afin de desserrer l'étau dont il fait l'objet dans le centre du pays où plusieurs terroristes ont été neutralisés récemment. Il était 13 heures, lorsqu'une bombe de fabrication artisanale, enfouie sous terre, a explosé au lieudit Negrine, située dans la petite localité de Bou Moussa, à 135 kilomètres au sud de la ville de Tébessa. Les victimes de cet engin de la mort, des éleveurs originaires d'Oued Souf venus chercher de l'humus fertile (engrais) pour leurs terres. L'un d'eux, Raghi Daou, âgé de 40 ans, décédera sur le coup. Ses deux amis seront grièvement blessés, ont révélé des sources sécuritaires. Une fois transportés à la clinique de Negrine, leur cas sera jugé critique. Aussi, ils seront évacués en urgence vers l'hôpital Tidjani-Hadem de Bir El Ater. Ainsi, en moins d'une semaine, le GSPC a, dans sa folie meurtrière, assassiné 10 personnes dont un adolescent de 16 ans avec son père, un membre des GLD. Les attentats ont eu lieu dans un laps de temps très court sur la bande frontalière nord-est et sud-est de la wilaya de Tébessa. Le premier attentat a eu lieu le 14 mars dernier, lorsqu'un groupe terroriste armé opère une incursion dans une ferme à Chetabia. Un berger sera égorgé tout comme ses 300 têtes d'ovins. Le lendemain, une bombe artisanale explose et fait 4 victimes de la même famille du berger. 24 heures plus tard, l'explosion d'une autre bombe artisanale fait 2 autres victimes, un membre des GLD âgé de 65 ans et son fils de 16 ans. Depuis une semaine, la population tébessie, pour la majorité des paysans, vit dans la peur et l'angoisse d'être pris pour cible par les groupes terroristes qui activent toujours dans la région, notamment, sur l'axe Houidjebette-Oum El Ali-El Ma Labiod. Cette situation a suscité une mobilisation des gardes frontières tunisiens qui sont en état d'alerte maximale. La proximité de la région, théâtre d'attentats terroristes, avec la frontière tunisienne et le risque que les groupes du GSPC ne tentent de fuir vers le territoire tunisien motivent cette mobilisation. L'organisation de Droukdel, qui a perdu plusieurs de ses chefs ces derniers mois, tente de peser sur le climat électoral en semant à nouveau la terreur afin de gêner la campagne pour la présidentielle. Mais ce n'est que peine perdue. Maalem Hafid