L'humoriste controversé Dieudonné a annoncé samedi qu'il serait candidat “antisioniste” aux élections européennes du 7 juin, appelant tous les “infréquentables” à rejoindre sa liste en Île-de-France. Lors d'une conférence de presse dans son théâtre parisien de la Main d'Or, il a résumé son positionnement : “L'anticommunautarisme et l'antisionisme”. “Il faut se battre contre le système béké. On l'appelle comme ça en Guadeloupe. En France c'est le système sioniste, c'est exactement la même chose. Ce sont les esclavagistes et on est des esclaves. Il faut qu'on se libère !” ose Dieudonné, affirmant son admiration pour le leader du mouvement social en Guadeloupe Elie Domota. “Le sionisme gangrène la France, c'est un danger”, martèle-t-il avant d'appeler à se battre “contre ce repli communautaire. Il faut que la République retrouve son sens et que nous chassions toutes les organisations mafieuses du type le Crif de la République”. Dans un communiqué, l'UMP a dénoncé dans la soirée de samedi des propos “nauséabonds” et affirme que “le ministère public doit réagir à ce déluge de haine”. Dieudonné, qui avait déclenché un tollé en décembre en invitant sur scène le négationniste Robert Faurisson, explique sa décision de se présenter par une “guerre culturelle” que lui auraient déclaré “le Parti socialiste et l'UMP”, après une “saillie drolatique”, qui lui a valu l'annulation de plusieurs spectacles. “On m'interdit de travailler, de nourrir mes cinq enfants, je n'ai pas d'autre choix que d'aller me battre sur le terrain” politique, se justifie-t-il. R. I./Agences