L'assemblée générale des souscripteurs des obligations du groupe Dahli s'est tenue jeudi dernier à l'hôtel Hilton d'Alger. Cette AG, consacrée à l'élection de trois représentants de la masse des obligataires, a eu lieu en présence du P-DG du groupe Dahli, Abdelwahab Rahim, du P-DG du cabinet Strategica et des souscripteurs. Elle a été présidée par un représentant de la Banque extérieure d'Algérie. À cette occasion, le P-DG du groupe a donné des clarifications et des précisions aux souscripteurs à propos des obligations qu'ils ont achetées : “Je sais qu'il y a une mauvaise opinion du privé en Algérie, mais l'emprunt qu'on a fait prouve qu'en Algérie, il n'y a pas que des voleurs. Nous sommes 35 millions d'Algériens, nous sommes un peuple comme les autres, il y a des bons et des mauvais”, a-t-il noté en guise d'introduction, avant d'annoncer le nombre officiel des souscripteurs aux obligations Dahli qui sont de l'ordre de 1 310 participants : “Il n'y a pas un village en Algérie qui n'a pas participé. Il y a des gens qui ont participé avec deux obligations. La marque de confiance, ça nous fait chaud au cœur ! C'est-à-dire que ce pays restera debout.” Expliquant que l'emprunt a engrangé la somme de deux milliards trois cent mille, M. Rahim dira que “l'investissement de la Médina, c'est beaucoup plus que cela, c'est deux milliards et demi d'euros. La tour d'affaires fonctionne, l'appart-hôtel fonctionne aussi et le centre commercial sera ouvert avant la fin de l'année en cours”. Et de noter que “pour une seule tour, nous avons deux mille personnes qui travaillent, de plus nous sommes au complet : nous sommes en train d'arbitrer entre les clients”, avant d'ajouter pour ce qui est de l'autre tour : “On aura à ce niveau six mille postes de travail en plus.” “Ce qui fait qu'en tout, ce sont 8 à 10 000 postes de travail et chaque personne constitue un chiffre d'affaires”, explique-t-il avant de préciser : “Ce que je peux vous dire, c'est que votre argent n'est pas perdu, il aura une longue vie”, notera-t-il encore dans la foulée. Et d'expliquer que “nous sommes dans une opération totalement privée, les banques d'Etat n'ont pas mis un centime dans l'emprunt obligataire”. De son côté, El Hachemi Siagh expliquera que le nombre de souscripteurs aux obligations de Dahli est “important”. Aussi, et tout en notant que les souscripteurs seront “récompensés compte tenu du rendement important de ces obligations”, Siagh rappellera que les obligations Dahli seront cotées en Bourse. Plus généralement, il évoquera les émetteurs des obligations depuis 2003 qu'il a accompagnés : “Il y a 36 titres obligataires d'une valeur de 210 milliards de dinars. Il n'y a que 5 titres inscrits à la Bourse d'Alger.” Quoi qu'il en soit, Siagh souhaite une plus grande implication des opérateurs privés dans les emprunts obligataires dans l'avenir. De son côté, M. Slimani, un responsable du groupe qui interviendra en dernier lieu, donnera des détails par rapport à l'emprunt obligataire Dahli : “Il y eut 1 310 souscripteurs parmi lesquels 1 259 personnes physiques et 51 personnes morales”, note-t-il d'entrée avant de préciser qu'il est question de 320 millions engrangés à travers les personnes physiques et 2 360 milliards pour les personnes morales (les entreprises). Aussi, et pour évoquer la bonne santé financière du groupe Dahli, Slimani dira : “Notre chiffre d'affaires actuel est de 3 milliards de dinars, le chiffre d'affaires a augmenté de 29% entre 2007 et 2008, les charges d'exploitation ont augmenté de 11%, les résultats d'exploitation ont diminué de 7% qu'on va compenser par des cash-flows qui sont de l'ordre de 700 millions de dinars en 2008.” Tout ceci pour dire que le groupe “dispose de capacités d'autofinancement importantes”, dira Slimani. “Nous avons des capacités d'autofinancement suffisantes qui nous permettront de continuer nos projets et la création de 1 000 emplois en 2009.” “Avec l'aquaparc, on va augmenter nos capacités de financement”, note-t-il. À l'issue de toutes ces explications, l'AG a élu trois représentants de la masse des souscripteurs. NADIA MELLAL B.