Deux militants du Front des forces socialistes (FFS) ont été arrêtés, dimanche dernier, par la police à Tizi Ouzou. Les deux militants ont vu leur véhicule, chargé d'affiches et de banderoles appelant au boycott de la présidentielle du 9 avril, fouillé par des agents de la BMPJ au niveau du barrage de la station Chabane, à l'entrée est de la ville des Genêts. L'un des deux militants, originaire de Aït Aïssa Mimoun, a été auditionné au commissariat central où il a passé plus de quatre heures, avant d'être libéré. Selon la fédération du FFS de Tizi Ouzou, l'infortuné militant sera entendu prochainement par le procureur de la République pour le chef d'inculpation d'atteinte à l'ordre public. Il sera jugé en correctionnelle. “Nos militants ont été en plus insultés par les agents de la police”, dénonce un membre de la fédération. Un autre militant, membre du secrétariat fédéral, fonctionnaire à la cité administrative de son état, s'est vu infliger un avertissement par sa tutelle hiérarchique. Celle-ci l'accuse de ne pas avoir pris part à la visite du candidat Abdelaziz Bouteflika, vendredi dernier à Tizi Ouzou. “Vos agissements sont incompatibles avec votre fonction de fonctionnaire de l'Etat”, lui aurait-on signifié. Une délégation du FFS s'est déplacée à la sûreté de wilaya pour s'enquérir de la situation et récupérer par la même occasion les affiches et autres banderoles confisquées par la police. Sur place, des policiers ont demandé aux représentants du FFS de revenir, prétextant que le chef de sûreté de wilaya était absent. Le secrétariat du FFS était dans l'après-midi d'hier en réunion d'urgence pour réagir à ces évènements.