Les cours du pétrole se sont stabilisés hier autour de 53 dollars en début d'échanges européens après la très forte hausse de la veille, alors que le marché reste très attentif à la situation économique américaine. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 44 cents à 53,19 dollars le baril. À New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en mai gagnait 40 cents à 53,04 dollars. Jeudi, les prix du pétrole ont bondi de 9%, effaçant les pertes cumulées des trois séances précédentes, dans le sillage de l'envolée des Bourses mondiales, suite aux annonces faites par les dirigeants du G20 à Londres, qui ont notamment triplé les ressources du Fonds monétaire international (FMI) à 750 milliards de dollars. Le pétrole avait également profité d'une dépréciation du dollar, favorable aux achats de matières premières, après que la Banque centrale européenne (BCE) eut procédé à une baisse moins forte qu'attendue de son taux d'intérêt à 1,25%. Selon des analystes pétroliers, les prix du brut sont de façon fondamentale soutenus par les efforts, de plus en plus manifestes, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour baisser sa production et atteindre son quota de décembre (24,84 mbj), comme elle s'y est engagée lors de sa réunion de mars. Ils estiment toutefois que l'état de la demande reste trop faible pour justifier des prix à plus de 50 dollars. “Les réserves américaines sont décevantes (très élevées, ndlr) et en termes d'offre et de demande, une poussée des prix au-dessus de 50 dollars ne se justifierait pas, du moins dans les circonstances présentes”, estime l'un d'entre eux.