Sous le parrainage de la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou et en collaboration avec sa famille du village Aït Mizare (Aït Sidi Hand Ouali), dans la daïra de Bouzeguène, un colloque sur la vie de cheikh Saïd Ayedjar s'est tenu, jeudi dernier, à la salle du centre des œuvres sociales de la wilaya de Tizi Ouzou, puis dans son village, en présence de nombreuses personnalités du culte, d'historiens et de gens qui ont côtoyé ce grand sage et savant religieux. Un colloque est insuffisant pour retracer la vie d'un tel homme et revisiter son œuvre, selon de nombreux présents à cette manifestation. Ils étaient nombreux à venir témoigner, lui rendre hommage et lui exprimer ainsi l'affection et la reconnaissance à titre posthume. Mohand Cherif Kherroubi, ancien wali de Tizi Ouzou, ancien ministre, a tenu à apporter son témoignage sur celui qu'il considérait comme son “maître”. Pour lui, il était une référence en matière de sagesse, de rigueur et de miséricorde. D'autres intervenants comme cheikh Mohammed Salah Aït Aldjet ou encore Hadj Mahmoud Aliane Ahitos sont restés admiratifs devant l'œuvre incommensurable de cheikh Saïd Ayedjar. De son côté, Hadj Mahfoud Mettouchi se rappelle parfaitement de ce savant (amusnaw) et sage (dhamouslih). “Le maître d'école d'Aït Ikhlef n'était pas content quand il nous voyait saluer ce grand cheikh et il nous le rappelait quand on rentrait en classe”, nous révèle-t-il en substance. Le colloque qui a réuni de nombreux participants a adopté une série de recommandations dont celle de créer une fondation portant son nom afin de valoriser son œuvre et celles d'autres savants comme lui qui demeurent encore dans l'anonymat. Pour rappel, cheikh Saïd Ayedjar est né en 1873 à Aït Mizare, Aarch Ath Ayedjar (Bouzeguène) et mourut le 5 octobre 1951. Il a également été membre fondateur de l'Association des oulémas algériens. C. Nath Oukaci