L'amnistie générale n'interviendra qu'une fois la paix totalement rétablie, selon M. Sellal, directeur de campagne de Bouteflika, qui est intervenu hier dans l'émission, Invité de la rédaction, de la Chaîne III. La question “n'est pas le fait d'un seul homme fut-il le Président, mais du peuple qui a souffert dans sa chair et ses sentiments et qui, par conséquent, en sera consulté le moment opportun, lorsque la paix et la sérénité seront définitivement installées dans le pays”, a-t-il indiqué. Il va de soi que la reddition des derniers éléments terroristes encore aux maquis en sera le principal facteur pour amorcer cette initiative. Auquel cas, reprenant le propos de Bouteflika, dira Sellal, “ceux qui refusent de le faire seront combattus par la force de la loi”. Evoquant, par ailleurs, le programme électoral du candidat Bouteflika, Sellal a affirmé que le Président tiendra tous ses engagements. Mais les priorités demeurent, selon lui, la restauration de la paix et de la sécurité, “la poursuite du développement économique et social et le développement humain”. L'attention sera portée, cependant, sur les jeunes, à travers la création d'emplois (Bouteflika avait promis 3 millions d'emplois pour les 5 prochaines années), la lutte contre le chômage. Surtout qu'“il s'est présenté avec un programme extrêmement favorable aux Algériens qui attendent beaucoup et qui ont placé beaucoup d'espoir en lui”, a-t-il indiqué. Entre autres promesses attendues, la revalorisation du salaire minimum garanti (SNMG), qui s'inscrit, selon M. Sellal, dans le sillage des autres engagements tenus ou à tenir du président Bouteflika. Il citera l'exemple de l'effacement de la dette des agriculteurs et s'appuiera sur les réalisations de ses premiers mandats. Il l'a présenté comme le candidat de l'espoir. Ce qui a fait que la majorité des électeurs a opté pour lui. “C'est ce qui a fait que les électeurs ont cru en l'homme qui a une grande stature politique nationale et internationale, particulièrement les jeunes, qui ont placé tous leurs espoirs en lui”, a-t-il affirmé en précisant que les autres candidats ont fait une campagne pour “un vote massif”. Interrogé sur le budget de campagne de Bouteflika, Sellal a répondu que les dépenses sont vérifiables auprès du Conseil constitutionnel. “Nous avons eu notre propre budget, dont les dépenses sont vérifiables par le Conseil constitutionnel”, a-t-il déclaré. Il a toutefois précisé que d'autres ont fait également campagne pour lui, suggérant par là qu'ils ont fait des dépenses personnelles. “Ceux qui ont fait campagne pour le candidat Bouteflika, l'ont fait de leur propre gré, car ils croient en ce qu'il fait”, a-t-il expliqué. Djilali B.