Avant les attentats kamikazes du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles à New York et le siège du Pentagone, le marché de l'assurance contre les actes de sabotage terroriste était très réduit. L'Algérie comptait parmi les rares pays où la demande pour ce genre de produits était importante. Il fallait cependant batailler dur, car les assureurs et les réassureurs sont connus pour être réfractaires à la couverture des dommages engendrés par les actes de sabotage terroriste, refusant de les intégrer dans les contrats d'assurances tous risques. Dans beaucoup de cas, les clients sont contraints de souscrire à des polices à part, à des coûts très onéreux et comportant des clauses très restrictives. À partir de 2001, la demande s'est démultipliée en raison de la persistance du risque d'attentats. Les compagnies américaines figurent parmi les clients les plus importants. Dans les villes les plus exposées, comme New York, la couverture des sites névralgiques se chiffre à des millions de dollars. Les menaces constantes d'Al-Qaïda dopent les prix. En 2002, la découverte d'un scénario d'attentats visant Los Angeles a eu un effet immédiat sur les coûts. S. L.-K.