La marchandise était emballée dans des cartons à poignées portant la mention “pur”. Autrement dit, son expédition vers l'étranger était imminente à la différence que la grosse prise de plus de cinq tonnes découvertes dans des conteneurs au port sec de Rouiba ne portait aucune mention. Ce qui est certain, selon le colonel Mostefa Taïbi, commandant le groupement de gendarmerie d'Alger, cette prise est une suite de la même affaire. Sans trêve et sans repos, les enquêteurs sont à pied d'œuvre pour rassembler les pièces du puzzle devant permettre de démanteler un réseau international. Mercredi dernier, les investigations ont mené les éléments de la gendarmerie tout droit à la localité de la Chiffa (Blida), où ils ont découvert à l'intérieur d'une villa en construction pas mois de quatre quintaux et demi de résine de cannabis. La villa est supposée appartenir à l'un des barons de ce réseau dont les ramifications dépassent nos frontières. Un réseau qui perd à chaque épisode de cette affaire une partie de ses éléments. Le colonel Taïbi souligne, d'ailleurs, à ce sujet, que certains d'entre eux sont identifiés alors que l'enquête toujours en cours ne tardera pas à révéler l'identité des autres. Il semble que la fin est proche pour ce réseau et avec lui la chute d'un baron. Il est à rappeler que cette affaire a commencé avec la découverte de 5,2 tonnes de kif traité enfouies dans des conteneurs devant être renvoyés, selon des sources, vers l'Allemagne, pays à partir duquel du matériel a été importé. Après avoir été vidés de leur contenu, les conteneurs entreposés au niveau du port sec de Rouiba ont été bourrés de drogue. La compagnie de gendarmerie alertée de la présence de ladite marchandise a, tout de suite, ouvert une enquête ayant abouti à sa saisie en un temps record. ALI FARES