Une embuscade terroriste, tendue mercredi passé en début de soirée au chef-lieu communal de Béni K'sila (Djebla), a coûté la vie à un cuisinier d'un cantonnement militaire et à un garde communal de la région originaire de la commune d'Aït Chaffaâ (Tizi Ouzou), selon des sources sûres. L'attentat a eu lieu, précisent nos sources, à quelques encablures du siège de la garde communale de Imarghiouène. Les deux victimes roulaient à bord d'un véhicule venant du cantonnement militaire de Bezit en direction du siège de la garde communale pour distribuer aux éléments de cette dernière leur repas, avant d'être surprises par un feu de salve des terroristes embusqués dans les parages du lieu-dit Taourirt-Taguemount. Les corps des deux victimes ont été transférés à la morgue de l'hôpital Khellil-Amrane de Béjaïa. Le 2 mars dernier, un militaire et un civil ont péri dans deux attentats aux bombes artisanales actionnées à distance dans la même localité. Le lendemain matin, soit jeudi, un boulanger qui approvisionne les campements militaires de Béni K'sila a été pris dans un faux barrage terroriste, dressé entre Assif-Ikhetaben (Adekar) et le village Ighzer-Abbas (Béni K'sila). Pour être plus précis, soit à l'entrée dudit village en allant vers Djebla. Son véhicule a été incendié, le boulanger a été blessé par trois balles, deux au pied et une à l'abdomen. La victime, laissée pour morte par les sanguinaires du GSPC au bas de la chaussée, a été transportée par un particulier vers la polyclinique d'Adekar avant d'être transférée vers l'hôpital de Sidi-Aïch où elle a été admise au bloc opératoire. Le faux barrage a été dressé par un groupe de terroristes au nombre indéterminé, dont deux étaient sur la chaussée et l'un portait l'uniforme de la BMPJ et l'autre le treillis militaire, alors que leurs acolytes, en tenue afghane étaient embusqués au bord de la route. Signalons, enfin, que le boulanger victime de ce guet-apens terroriste s'en est sorti après l'intervention chirurgicale effectuée à l'hôpital de Sidi-Aïch. L. OUBIRA