“Les algériens ne sont pas seuls dans leur drame du 21 mai. Je suis venu ici pour exprimer toute la solidarité du peuple mexicain au peuple algérien qui vient de vivre une nouvelle catastrophe. J'ai ramené avec moi la chaleur et l'amour que vous doivent les Mexicains”, tel est le message exprimé, hier, par le Dr Cuauhthémoc Abarca Chavez, coordinateur général de la coordination des résidents du quartier Tlatelolco de Mexico, à l'occasion de la visite qu'il a effectuée à la rédaction de Liberté. Il s'agit, en fait, d'un rescapé du tremblement de terre qui a frappé, en 1985, la capitale mexicaine. Le séisme qui était de 8,1 sur l'échelle de Richter avait fait, a-t-il rappelé, 50 000 morts. Il a duré 90 secondes. Le quartier natal de Chavez, Tlatelolco, avait enregistré plus de 1 000 victimes. L'hôte de Liberté a précisé que les premières répliques qui ont suivi le violent séisme du 19 septembre 1985 frôlaient les 7 degrés sur l'échelle de Richter. Arrivé à Alger depuis trois semaines, Cuauhtémoc a visité tous les sites ravagés par le séisme du 21 mai. Il a rendu visite aux sinistrés de Réghaïa, de Zemmouri, de Boumerdès… Pour lui, la solidarité n'a pas de frontière. Et d'ajouter que la solidarité n'est pas le patrimoine des riches, elle a été toujours l'apanage des pauvres. Le coordinateur de cette ONG mexicaine, créée au lendemain du séisme de 1985, compte à son actif une expérience non négligeable en matière d'assistance et d'aide aux sinistrés de par le monde. Il a participé aux opérations de prise en charge des sinistrés des séismes de Colombie, Salvador, Turquie et Kobe (Japon). Néanmoins, il a insisté sur la participation des sinistrés de Boumerdès et autres dans les programmes de reconstruction décidés par le gouvernement algérien. “L'avis du sinistré doit être pris en compte, il s'agit bien des humains et non pas des objets”, a-t-il conclu. R. H.