À travers cette manifestation, c'est un pan de l'histoire du pays qui a été exhumé. Une vérité sur une personnalité historique méconnue par la nouvelle génération qui construit l'Algérie de demain. L'association historique et culturelle du 11 Décembre 1960, en collaboration avec l'Office national des droits d'auteur (Onda), a organisé hier au musée du Chahid (Maqam Chahid), une journée commémorative à la mémoire du martyr de la Révolution algérienne, Hocine Asselah. Entrant dans le cadre des activités de ladite association, cette rencontre a drainé la foule, constituée, en majorité, de révolutionnaires, des amis du martyr et de membres de sa famille. Prenant la parole, Zoheïr Abdellatif, après un court préambule, demanda à l'assistance de se lever pour l'hymne national. Parmi les intervenants, on peut citer Abdelhamid Mehri, Amar Bentoumi, Si Ali Abdelhamid, El Djouher Arkout, Ramdane Asselah (cousin du martyr), tous des compagnons et amis du défunt Hocine Asselah, qui l'ont côtoyé et surtout, pour la plupart, vécu des moments forts avec lui. Leurs interventions étaient plutôt des témoignages. Né le 20 mars 1917 à Ighil Imoula, l'enfant terrible de la Révolution est mort prématurément, en 1948, à l'âge de 31 ans. Sa disparition précoce est considérée comme une grosse perte pour le mouvement révolutionnaire de l'époque ; l'Algérie et le combat avaient perdu en effet l'un des meilleurs éléments de la cause algérienne. Doué, intelligent, Hocine Asselah avait cette capacité de convaincre son auditoire, même les plus récalcitrants, voire les assimilationnistes ! Fort de caractère, le martyr n'a eu de cesse d'activer au sein du Parti du peuple algérien et autres organisations, pour un seul but : l'indépendance de l'Algérie. Malgré sa maladie (le cœur) — qui n'a jamais été un handicap, au contraire ! — Hocine Asselah ne ménageait pas ses efforts pour booster les esprits. De bons conseils, il avait aussi ce don de mobiliser et de rassembler la population, ainsi que la cette facilité d'entrer en contact avec les personnes, ce qui lui a valu l'admiration, le respect de son entourage, devenant un élément important, voire incontournable. À rappeler que durant cette commémoration, un livre témoignage sur la vie et le parcours du martyr, écrit par son cousin Ramdane Asselah, a été distribué à l'assistance, une manière d'immortaliser les actions de ce grand homme et permettre à la génération future de mieux connaître ceux qui ont fait l'histoire de l'Algérie, “afin que nul n'oublie”. A. I.