“La zone Méditerranée représente la part la plus importante du flux touristique au niveau mondial”, relève MDI-Business School. Cependant, l'Algérie “est largement exclue” de ce flux. Que représente le tourisme aujourd'hui en Algérie dès lors que ce pays dispose de ressources et de moyens conséquents pour devenir une grande destination à l'échelle mondiale ? Quel est son degré d'ouverture aux compétences et aux investissements internationaux ? Quels sont ses perspectives de développement et les choix stratégiques à opérer en cette période charnière ? Les différents types d'espaces et d'activités touristiques que représente l'Algérie offrent-ils des potentiels de politiques touristiques dites durables ? Autant de questions qui seront examinées par des experts nationaux et internationaux, des professionnels du secteur et des chefs d'entreprise lors du symposium international de MDI-Business School qui se tiendra du 20 au 22 mai 2009, à El-Oued, annoncent les organisateur. Le VIIIe Symposium International 2009 est organisé en collaboration avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. “Le Mate, en effet, se fixe des objectifs bien engagés jusqu'en 2015 et définit un programme ambitieux à l'horizon 2025, avec des recettes escomptées de 2 milliards de dollars à terme pour quelque 100 000 emplois directs et 4 millions de touristes”, rappellent les organisateurs. “À l'avant-garde de l'économie mondiale, le tourisme est un secteur créateur de richesses à forte croissance économique dont l'impact humain et territorial justifie l'intérêt grandissant qu'expriment les institutionnels, les professionnels et le monde académique”, ajoutent-ils. Un des impacts économiques et sociaux durables est par ailleurs mesurable puisque selon l'OCDE, on estime que pour 150 000 euros de recettes, 5 à 6 emplois sont créés dans ce secteur qui a réalisé au niveau mondial 850 milliards de dollars de recettes en 2007. Un rapport de l'Organisation mondiale du tourisme augurait d'une croissance mondiale du nombre de touristes qui devrait passer de 650 millions à 1,6 milliard en 2020. “La zone Méditerranée représente la part la plus importante des flux touristiques au niveau mondial”, relève MDI-Business School. Cependant l'Algérie est largement exclue de ce flux. Ce constat incite à transformer les “espaces-sources en territoires ressources à forte potentialité attractive”, suggèrent les organisateurs. La région Afrique du Nord, en particulier l'Algérie, note le document MDI-Business School, souffre d'une crise profonde : faiblesse des infrastructures d'accueil, insuffisance de l'offre en termes d'animation et de loisirs, insuffisance d'espaces réservés à l'investissement touristique, carence des partenariats auprès des opérateurs étrangers, déficience de confiance en termes de risques pays, et sous-exploitation des espaces ressources régionales : littoral étendu, montagnes, forêts, steppes, désert, oasis, ruralité, archéologie, histoire, stations thermales, etc. “Ce symposium offre l'opportunité d'enrichir nos acquis et nos expériences en matière de tourisme et de marquer certaines ruptures nécessaires d'avec nos modèles obsolètes afin de contribuer à la réussite d'un des défis du Sud en tant que pôle touristique dynamique et durable, sans faire l'économie des questions relatives aux risques pays et autres fractures structurelles qu'il importe de surmonter par des actions volontaristes et visionnaires”, lit-on dans la brochure de présentation. Le VIIIe Symposium international 2009 se décline comme une source de réflexion croisée sur la question stratégique de la dynamique territoriale du tourisme en tant que facteur de développement durable en Algérie, qui présente à la fois des faiblesses structurelles et de forts potentiels touristiques. M. R.