Depuis samedi, les fonctionnaires de la commune de Haizer, à leur tête, le secrétaire général, ont entamé une grève de faim pour dénoncer la gestion du P/APC qu'ils jugent autoritaire d'un côté et le mépris affiché par les autorités de la wilaya à leur égard de l'autre. Selon ces protestataires, cette grève est due au changement d'affectation de quatre employés du service de l'état civil de leurs fonctions initiales sachant que ces derniers ont 14 ans d'expérience dans ce poste. Le 6 avril dernier, une requête a été adressée au wali dénonçant les agissements du P/APC et exigeant la réintégration du secrétaire général. “L'absence de considération à notre égard de la part du premier responsable de la wilaya nous a poussé à déclencher une grève illimitée”, ont-ils affirmé. Les grévistes attestent, par ailleurs, que : “Plusieurs demandes d'audience au wali ont été formulées. Nous n'avons reçu aucune réponse et aucune considération ne nous a été accordée. Ils avaient besoin de nous juste pour gonfler les chiffres des élections et bourrer les urnes.” Certains menacent d'avoir recours à d'autres actions en faisant appel à une grève générale qui toucherait tous les secteurs y compris celui de l'éducation et sera suivie par des sit-in devant le siège de la commune. De son côté, Mr Zouaghi Slimane, P/APC, rejette en bloc les accusations portées contre lui. Il considère que “cette grève était prévisible. Elle a été déclenchée après l'échec de toutes les manœuvres de l'opposition depuis la veille de la proclamation des résultats des élections municipales”. Il affirme par ailleurs que “cette grève est illégale car ce groupe de grévistes qui se compose de 32 éléments sur les 106 travailleurs que compte la commune ne se sont pas conformés à la loi qui stipule le dépôt de préavis de grève d'une semaine et ce, après l'échec des négociations sur une plateforme de revendications. Revendications qui n'ont jamais été portées à la connaissance du P/APC. Cette grève a été déclenchée après la mise en application d'un plan de redressement pour améliorer la qualité du service public. Ce plan de restructuration des ressources humaines a été approuvé par la tutelle et la fonction publique. Le recrutement des agents d'administration qualifiés en remplacement des OP3 utilisés d'une manière irrégulière au niveau de l'état civil a créé la panique”, soulignera-t-il. “Ce sont des meneurs occultes qui peuvent marcher sur le corps des OP3 pour satisfaire leurs caprices. Je considère que ces OP3 sont des victimes de fausses manœuvres”, conclut-il.