“Le décret relatif à l'exercice de l'activité d'agent immobilier est complètement dépassé. Nous voulons tout simplement travailler dans la transparence, comme nous tenons à faire notre métier en étant couverts par une réglementation qui soit en adéquation avec la réalité.” En ces termes, le président sortant de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), Hacène Djebbar, résume la situation de cette activité qui connaît depuis quelque temps une période des moins heureuses. Beaucoup d'intervenants l'ont d'ailleurs fait savoir lors de la tenue de l'AG extraordinaire et du congrès de cette fédération, hier, au siège de l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP). La lecture par le président de la lettre que 720 signataires, pour le moment, comptent incessamment adresser au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a fait ressortir que les agents immobiliers sont réellement entre le marteau (la réglementation) et l'enclume (le terrain). Une profession qui ne cesse de dévoiler ses revers car, considèrent les membres du bureau national, non protégée par les textes. “Au train où vont les choses, deux éventualités sont en face de nous : le chômage ou le travail informel”, martèle M. Djebbar. Pour ce dernier, il est temps que les pouvoirs publics prennent en considération les problèmes de cette activité. “Lors de la réunion avec la commission d'harmonisation où étaient présents 12 représentants de ministères concernés, notre espoir était grand de voir enfin nos doléances prises en charge. Malheureusement, nous continuons à patauger ne sachant que faire. Tenez, par exemple, pour ce qui est de la mutuelle de garantie censée protéger le client, nous nous inspirons de la réglementation française”, confie-t-il. De même qu'une autre aussi triste réalité rappelle, selon le conférencier, que 90% des agents immobiliers n'ont pas le niveau requis pour l'exercice de la profession. La réglementation en vigueur est préjudiciable pour l'agent immobilier considéré à tort comme un courtier. Pourtant, explique M. Djebbar, depuis 2000, beaucoup d'argents ont été formés. Et c'est justement dans ce cadre qu'une convention, en présence du représentant du ministère de l'Habitat, a été signée avec l'ISGP pour la formation d'agents immobiliers. Parallèlement, un vote a été effectué concernant l'adoption de l'ordre du jour contenant neuf points, à savoir l'annulation de l'option de reconversion FNAI en syndicat, la décision du retrait de l'UGCAA (considérant que la FNAI, contrairement à l'UGCAA, est régie par la loi 90-31 relative aux associations), rapport moral du bureau national exercices 2005-2008, rapport financier du bureau national 2005/2008, quitus des membres du bureau national, modification des statuts, dissolution du conseil national, du bureau national, conseil de wilaya et bureau de wilaya (la dissolution des bureaux de wilaya ne prend effet qu'à partir du renouvellement des bureaux). Les travaux du congrès ont été consacrés à la mise au point sur le fonctionnement du 1er congrès, élection ou désignation du bureau, entérinement de l'adoption des statuts par l'AGE, élection du président du FNAI, ainsi que la désignation et l'installation des commissions permanentes. À retenir que, selon M. Djebbar, contrairement au bilan moral pour la période 2005-2008 adopté, le bilan moral 2008 n'a pas été approuvé. L'AG n'a pas donné son quitus à M. Bentchakal Abdelkader, chargé de l'administration et des finances, cosignataire CNEP qui n'a pas encore arrêté les comptes. Le plan d'action 2009 prévoit la mise en conformité des adhérents par rapport au décret exécutif réglementant la profession de l'agent immobilier, l'adaptation des structures FNAI aux statuts et règlements, l'adoption par l'AG 2010 des différents règlements intérieurs non adoptés par le congrès, l'institution de commissions permanentes, l'adoption des différents documents de travail par le conseil national et l'entérinement par l'AG 2010. Ali Farès