En janvier et février 2009, les médias latino-américains ont rapporté la découverte en octobre 2008 de moyens d'espionnage dans les cabinets du président du Guatemala Alvaro Colom et son vice-président José Rafael Espada. Il s'agit de moyens du contrôle auditif et visuel. On a retrouvé dans le bureau et la résidence personnelle de Colom 7 microphones et 2 caméras vidéo. Dans le cabinet d'Espada, les installations d'écoute étaient placées dans les lampes du bureau et la calculatrice. La technique analogue était aussi trouvée dans la salle, où se déroulaient les conseils des ministres du Guatemala. Selon les informations des médias sud-américains, des réémetteurs spéciaux permettaient le transfert des informations. Les publications s'interrogeaient sur l'envergure de l'opération, car la subtilité de l'application des équipements témoignent d'un haut professionnalisme de personnes se servant de l'assistance et ayant l'accès aux locaux mentionnés confidentiels. Il est également rapporté la détection durant ces dernières années d'installations semblables, qui ont touché le président de la Colombie Alvaro Uribe, la Bolivie - Evo morales, l'Equateur - Rafael Correa, le Paraguay - Fernando Lugo, le Venezuela - Hugo Chavez. Les auteurs des articles aboutissaient à la conclusion unique que la CIA des Etats-Unis était derrière, parce que connue pour ce genre d'opérations, en raison de la méthode traditionnel de travail. "L'espionnage américain, une menace pour la sécurité nationale en Amérique latine", affirment-ils. La revue Semana avait révélé en mars 2009 en Colombie, le scandale d'écoutes téléphoniques dans l'entourage du président du pays découvert par le contre-espionnage national du département de la sécurité administrative du ministère de la Défense qui assurait le contrôle. Etaient espionnés des fonctionnaires supérieurs de l'Etat, l'adjoint du président et le secrétaire de l'administration du président, les ministres, les juges et les généraux de l'armée. Cette affaire constituait l'exemple type utilisé par les services secrets américains, dans le but de discréditer et d'affaiblir le président colombien. Ainsi, les Américains, par le biais de leur service de renseignements, ont organisé le contrôle des opposants, mais ont organisé la fuite orientée de l'information aux médias sur la participation à l'opération d'Alvaro Uribe, pour porter un sérieux coup à la réputation du président colombien. Par ailleurs, en septembre dernier, le gouvernement bolivien avait expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz, Philip Goldberg, puis l'agence américaine antidrogue, la DEA, les accusant d'avoir comploté contre le régime. Début mars, le deuxième secrétaire de l'ambassade américaine à La Paz, Francisco Martinez, a à son tour été accusé de conspiration par M. Morales et expulsé. C'est dire qu'entre Washington et l'Amérique latine, les relations sont conflictuelles à cause de l'espionnage de la CIA.