Grande consternation dans le milieu des syndicalistes et au sein des travailleurs après le licenciement de 14 travailleurs de Sonatrach de Hassi-Messaoud, et ce, le jour de la Fête internationale du travail. Selon le collectif des travailleurs de la direction de production de Sonatrach, un télex est parvenu le 1er mai à la direction de production du Sud confirmant ce licenciement de 14 travailleurs malgré la décision de la commission supérieure de discipline qui avait délibéré en faveur de leur réintégration. “Ce que nous ne savons pas, c'est pourquoi après 7 mois de silence avoir choisi le 1er mai pour faire l'annonce d'une telle décision au moment même où tout le collectif attendait la réintégration”, lit-on dans un document signé par le collectif des travailleurs. Les contestataires voient en cette décision comme “un mépris et une provocation”, ajoutant que “le recours à ce genre de décisions que l'on substitue à la négociation est qualifié de régression démocratique et social ouvrant la voie à l'incertain et au développement des violences sous toute ses formes”. Par ailleurs, certains travailleurs de Hassi-Messaoud ont fait part, hier, de leur étonnement quant au silence troublant de la Fédération des pétroliers sur cette question alors que, selon eux, il incombe à cette structure syndicale et à son secrétaire général de défendre ses travailleurs et surtout de faire appliquer une décision issue d'un organe de discipline légal et reconnu par tous. M. Benazouz, secrétaire général de la Fédération des pétroliers, joint hier par téléphone n'a ni nié ni confirmé cette décision parvenue le 1er mai. “Je ne suis pas au courant de cette décision”, dira-t-il, avant d'ajouter qu'il continuera à défendre ces travailleurs jusqu'à leur réintégration. “Je demeure optimiste quant à leur réintégration”, précisera-t-il même si, a-t-il ajouté, “certaines personnes tentent d'utiliser ce problème pour des objectifs inavoués”.