Alors que leur réintégration a été annoncée publiquement lors du dernier conseil de la fédération des pétroliers tenue au siège de la mutuelle des matériaux de construction par M. Malki, secrétaire chargé de l'information et en sa qualité de représentant de Sidi-Saïd, les 14 travailleurs de la direction de production de Hassi-Messaoud n'ont rien encore reçu officiellement. “On nous a certes rassurés mais aucun document officiel n'est encore parvenu à la direction de Hassi-Messaoud”, affirme un des travailleurs licenciés joint hier par téléphone. Notre interlocuteur précise que certains travailleurs commencent à s'impatienter et d'autres sont toujours confiants d'autant plus que du côté de la direction de Sonatrach nous n'avons encore rien reçu, ajoute-t-il. Un autre travailleur parmi ceux qui ont été reçus par Sidi-Saïd, quelques jours avant la tenue de la réunion de la fédération, nous a affirmé hier qu'un sentiment de frustration s'est emparé, non seulement des 14 travailleurs licenciés, mais de l'ensemble du personnel de la base de vie de Hassi-Messaoud de Sonatrach. “Les travailleurs étaient heureux après cette annonce et ont organisé une grande fête à Hassi- Messaoud en scandant le nom de l'UGTA mais voilà que le doute se réinstalle de nouveau”, indique ce travailleur désappointé. Un autre travailleur licencié joint hier par téléphone à Hassi-Messaoud n'arrive pas encore à comprendre “le retard mis dans l'exécution de ce qui s'apparente comme un accord intervenu entre Sidi-Saïd et le ministère de l'Energie”, précise-t-il, ajoutant que les 14 travailleurs seront contraints de faire appel à l'inspection de Travail et à la justice pour faire valoir leur droit si la Centrale syndicale ne tient pas sa promesse et ses engagements, indique-t-il encore. L'on se rappelle que les 14 travailleurs dont la confirmation de licenciement serait intervenue à la veille du 1er mai, ont été congédiés il y a près de huit mois dans des conditions inhumaines en plein Ramadhan sans que la section syndicale de la DP de Hassi ne lève le petit doigt. La fédération, notamment son secrétaire général, a été accusée d'avoir abandonné les 14 travailleurs. Ce dernier s'est défendu en rejetant ces accusations qualifiées d'insultes à son égard, précisant que de telles accusations sans fondements ont pour objectif de me décrédibiliser auprès de ma base syndicale et des travailleurs de Sonatrach, nous a affirmé Mohamed Benazouz ex-secrétaire de la fédération. Il est revenu sur toutes les démarches qu'il avait effectuées pour défendre les 14 travailleurs licenciés depuis la date de leur licenciement. “Lors de la réunion tenue au ministère de l'Energie, le 8 avril dernier, j'ai exigé la réintégration des 14 travailleurs licenciés et bien avant, soit le 9 avril, j'ai demandé au P-DG de Sonatrach de mettre à profit les élections présidentielles et le 1er mai pour procéder à cette réintégration”, précise M. Benazouz qui ajoute que “de tels reproches émanent de personnes malintentionnées, et qu'il s'agit d'un jeu dangereux et qu'un adversaire syndical doit avoir garder un minimum d'honnêteté et de raison”, ajoute-t-il .