La chambre des statuts personnels de la cour d'Oran a décidé de renvoyer l'affaire portant sur la paternité de la petite Sophie Scharbook au 17 mai prochain sur la demande de la défense de Jacques Scharbook pour prendre connaissance du dossier et des pièces présentées par la famille maternelle. Selon Me Benbraham, l'avocate des Benekrouf, un accord a été trouvé entre les parties pour renvoyer au 17 mai, l'affaire qui devait décider de plaider et de mettre à l'examen la demande de la famille algérienne de la reconnaissance de la paternité de Safia. Contactée, l'avocate nous déclarera que “la défense de la partie adverse a demandé le report pour prendre connaissance du dossier et de l'expertise relative aux empreintes digitales et ADN mises à la disposition de la justice”. Rappelons que la famille Benekrouf a introduit une demande en justice concernant la reconnaissance de la paternité de Y. M., qu'on affirme mordicus qu'il est le père biologique de la petite. “Nous sommes certains de notre fait et nous espérons que la justice nous sera rendue”, nous avait déclaré Abdelkrim, l'oncle maternel de Safia, rencontré dans le domicile familial au quartier populaire de Carteaux. Concernant ses contacts avec la France pour plaider son dossier, Abdelkrim nous montrera une correspondance de Bernard Bajolet, l'ancien ambassadeur de France alors en poste à Alger où le diplomate lui répond qu'il n'est pas dans les prérogatives de l'ambassade de procéder à des tests ADN sur Jacques Scharbook dans le but d'authentifier sa paternité. Pour appel, en février 2008, la Cour suprême algérienne avait confirmé un jugement d'appel ordonnant la restitution à son père français de la petite fille. Le pourvoi en cassation avait été introduit par la grand-mère de l'enfant, condamnée en première instance et en appel à rendre l'enfant à son père résidant en France. Mais depuis l'intervention policière, la piste de la petite Sophie semble être perdue. Aucune information n'a filtré sur sa destination après avoir transité par le siège de la sûreté de wilaya d'Oran. Le dossier de paternité a été déposé au niveau de la chambre du statut personnel près la cour d'Oran.