La 12e édition du salon international du médicament s'est ouverte hier. La manifestation enregistre la participation de 200 exposants, originaires de 24 pays. Les importations du médicament ont connu une hausse de plus de 20% durant le 1er trimestre 2009 par rapport à la même période de l'exercice 2008. Ce sont des statistiques du Cnis, centre des statistiques des douanes, reprises par la direction concernée au ministère de la santé. En dépit de cette nouvelle donne sur le marché qui, rappelons-le, intervient après que les pouvoirs publics eurent décidé d'interdire l'importation de produits pharmaceutiques produits localement, l'Etat va continuer à importer. Car, selon le Dr Chakou, chef de cabinet du ministère de la santé, l'objectif n'est pas essentiellement de réduire la facture du médicament, mais de continuer à dépenser des enveloppes pour des importations utiles. Autre argument avancé par ce responsable est que la population augmente davantage et que les maladies chroniques subissent une hausse importante en Algérie. Le but est d'essayer de satisfaire au maximum les besoins du pays et de prendre en charge convenablement le malade. En valeur, la production nationale couvre, indique-t-il, environ 30% du marché. En volume, le taux de couverture des besoins est de l'ordre de 46%. En encourageant la production locale, le trésor gagne environ 220 millions de d'euros, souligne le Dr Chakou qui a inauguré hier la 12e édition du salon international du médicament et de l'équipement médical (Simem). Parmi les buts assignés à ce salon sont, indique-t-il, l'élargissement et l'émergence de la production nationale. Le Simem qu'abrite le palais de la culture Moufdi-Zakaria accueille, faut-il le préciser, plus de 200 participants nationaux et étrangers, soit 24 pays y sont représentés. Le pavillon français renseigne sur la forte participation de ce pays avec 22 exposants. À noter la faible participation des pays d'Afrique hormis le Maroc et la Tunisie qui se sont contentés d'une présence modeste. Autre nouveauté est cette présence en force des producteurs de médicaments dont une dizaine vient des quatre régions du pays. Ils sont venus exposer leurs divers produits. En dépit des contraintes qu'ils rencontrent, ils poursuivent leurs activités afin de répondre au mieux au marché. Les pharmaciens souffrent de sérieuses contraintes Les opérateurs en pharmacie ne sont pas les seuls à souffrir de ces difficultés. Les officines aussi font face à un lot de problèmes. En effet, le pharmacien prend la même marge dans la vente à la fois du médicament princeps (spécialité) que le générique. À vrais dire, il gagne moins en vendant des génériques que les produits de spécialité. Ce que qualifie d'ailleurs l'Ordre des pharmaciens de “paradoxe” en Algérie. Car, dans d'autres pays, il est fait en sorte à ce que le pharmacien, en lui accordant un forfait, ait le même gain dans la commercialisation des deux catégories de médicaments. Une meilleure méthode pour encourager davantage la consommation du générique. Pourtant, les pouvoirs publics se sont engagés, il y a des décennies, à améliorer la situation des pharmaciens d'officine. Ces derniers, estime M. Lotfi Benbahmed, premier vice-président de l'Ordre des pharmaciens, ont vu leur marge s'éroder. Badreddine KHRIS