Ce sont des cas pour le moins inédits que vivent des jeunes employés dans le cadre de l'Esil (Emploi salarié d'initiative locale), vu qu'ils ont été licenciés juste parce qu'ils ont trente ans ! En effet, pas moins de dix jeunes viennent de faire l'objet de licenciement, rien que dans la commune d'Illiltène, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cela, suite à une note ministérielle qui concerne les personnes recrutées dans le cadre de l'Esil et ayant atteint l'âge de trente ans. Ceux-ci devront être “radiés de leurs poste”, apprend-on des concernés. Un licenciement “abusif” et arbitraire qui intervient sans autre proposition d'emploi. Ces “victimes” ne savent plus à quel saint se vouer face à cette mesure incompréhensible. Pour l'une d'elle : “Après onze ans de travail au service de la commune et avec un salaire de deux mille cinq cents dinars par mois, je me retrouve jeté à la rue. Au lieu de nous régulariser après tant d'années au service de la Fonction publique, nous repartons bredouilles comme si de rien n'était. Où est la justice ? Nos responsables doivent convenir que l'instant est grave. Comptez le nombre de jeunes ayant notre âge et travaillant dans ce cadre à travers la wilaya et toute l'Algérie… Effarant !” déplore notre interlocuteur, précisant que la plupart des “victimes” sont des jeunes filles. Pourtant, l'Etat avait promis d'intégrer de plus en plus la catégorie féminine dans la Fonction publique ! Plus encore, l'on promet de créer trois millions de postes d'emplois ! Que comprendre ? interroge-t-on.