La question des élections du Comité olympique algérien, reportées suite au départ du président sortant, Mustapha Berraf, n'est sans doute pas la préoccupation majeure, du moins pour l'instant, des fédérations sportives. En effet, cette frange qui constitue en fait la majorité de la composante de l'assemblée générale du COA est davantage soucieuse d'un autre problème, à savoir le retard accusé par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour l'octroi des subventions annuelles. Selon une source digne de foi, au jour d'aujourd'hui, soit quatre mois depuis le début de l'année 2009, les fédérations sportives sont toujours en attente d'une bouffée d'oxygène qui leur permettrait de veiller au bon déroulement de leurs compétitions respectives et à la préparation de l'élite. Or, il faut savoir que la plupart de ces fédérations, en l'absence d'une politique de sponsoring conséquente, ne vivent que de la manne du MJS et risquent tout simplement une léthargie dans le cas où le MJS s'entêterait à fermer les vannes. Pourquoi donc cette obstruction ? Selon une source proche du dossier, le problème réside plutôt dans “la procédure de distribution des subventions au niveau de la tutelle qui prend du temps et qui souffre encore d'une certaine bureaucratie qui ne dit pas son nom”. D'ailleurs, selon toujours notre source, le problème se pose à chaque saison sans que le MJS ne daigne trouver la solution à un moment où la tutelle a déjà perçu l'enveloppe de l'Etat allouée au sport. Une enveloppe, certes, déjà très maigre puisqu'elle ne représente qu'un très faible pourcentage du budget de l'Etat. Liberté avait déjà révélé que la part du sport dans le budget de l'Etat pour l'année 2009 ne représentait, en fait, même pas 1%. Reste à savoir maintenant si les fédérations sportives ont présenté à temps leur plan de travail en vue de l'élaboration d'un contrat de performance, condition primordiale du MJS pour la distribution des subventions. Une nouvelle démarche des pouvoirs publics pour éviter des déperditions coûteuses. En tout cas, entre les exigences budgétaires de la pratique sportive et l'obligation de résultat, il faudra bien que le MJS trouve la parade pour éviter justement de sevrer le monde sportif à force de réclamer des exploits pas toujours évidents, surtout au milieu d'une misère infrastructurelle qu'il est le seul à ne pas pointer du doigt.