Le président de l'APC de Zéralda, M. K., et sa complice, la directrice du centre des affaires de Zéralda, S. N., sont inculpés pour tentative de corruption, menace et abus de pouvoir dans une affaire les opposant à la gérante de la Sarl Presto Tel, qui gère l'hôtel Nour de Zéralda. Le procureur de la République près le tribunal de Boufarik a demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire et la mise sous contrôle judiciaire des deux inculpés pour abus d'autorité, mauvais usage de la fonction, corruption et menace. Le procureur parle de “fortes preuves” appuyant ces chefs d'inculpation. Les faits remontent à octobre 2008, lorsque la directrice du centre des affaires de Zéralda, propriété de l'APC, a remis à la gérante de l'hôtel Nour une copie de la décision d'annulation prématurée du contrat de location de l'hôtel situé au sein du centre des affaires. L'annulation a été décidée sur ordre du président de l'APC. Le premier contrat de location entre la gérante de l'hôtel et l'APC avait une durée de 5 ans et devait prendre fin le 5 octobre 2008. Or, le 19 mai 2005, les deux parties avaient signé un deuxième contrat annulant le premier et devant s'étaler jusqu'au 19 mai 2011. L'acte notarié faisant foi a été signé chez le même notaire qui avait procédé à la rédaction du premier acte de location. La directrice du centre des affaires aurait joué le rôle d'intermédiaire entre le maire et la gérante de l'hôtel. Une tentative de corruption suivie de menaces auraient été proférées à l'encontre de la gérante de l'hôtel qui a décidé de porter plainte. Des preuves accablantes, sous forme d'enregistrement des conversations entre la directrice du centre des affaires et la gérante de l'hôtel, sont disponibles sur des CD, ainsi que des témoins oculaires, qui devraient permettre à la justice d'avancer dans son enquête. Le président d'APC de Zéralda, qui possédait un magasin au sein du centre des affaires appartenant à sa mairie, aurait cherché à louer l'hôtel à l'une de ses connaissances. Le président de l'APC, qui est en même temps président du conseil d'administration du centre des affaires, aurait dû, selon la loi, prendre l'avis des membres du conseil, avant de décider de l'annulation du contrat de location, selon Me Sidi SaId, avocat de la gérante de la Sarl Presto Tel.