“Les massacres du 8 Mai 1945 selon les lois et les chartes internationales”, tel est le thème retenu pour la 7e édition du colloque international qu'organisera à partir de samedi prochain l'université du 8-Mai-1945 de Guelma pendant deux jours. Le septième colloque international sur les massacres du 8 Mai 1945 se distingue des précédentes éditions par la thématique qui sera abordée par des universitaires, des politiciens et des historiens dans la salle de conférences du campus de Guelma. Le traitement des massacres du 8 Mai 1945 du point de vue juridique par des spécialistes interviendra comme une réponse aux auteurs de ces crimes imprescriptibles qu'on a voulu occulter. Une pléiade de personnalités politiques, universitaires, chercheurs, historiens et juristes devra se succéder à la tribune de l'université pour apporter leurs témoignages poignants et les résultats obtenus de leurs recherches. L'on signale à cet effet la participation de M. Abdelhamid Mehri, personnalité politique et historique et ex-diplomate. L'ex-secrétaire général du FLN abordera les aspects politiques qui étaient à l'origine des manifestations enclenchées par les Algériens au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est également attendu la présentation des conférences des universitaires nationaux et étrangers. L'on citera, pêle-mêle, le Pr Aymen Salama de l'université du Caire (Egypte), le Dr Olivier Le Cour Grand Maison de l'université d'Evry Val-d'Essonne I (France), le Pr Abdelmadjid Zaalani de l'université d'Alger, le Pr Sari El-Djilali, le Pr Ghazi Chemari de l'université d'Oran, maître Nicole Dreyfus, avocate à la cour (France), le Dr Fouad Soufi du Centre national des archives et le Dr Melica Ouannoughi de l'université Paris VIIIe (France). Cette panoplie de chercheurs universitaires qui animeront les débats de cette 7e édition du colloque international de Guelma confirme à plus d'un titre de l'importance du thème. La reconnaissance des crimes de la colonisation, dont ceux du 8 Mai 1945 (45 000 morts) demeure, selon des spécialistes en la matière, un dossier d'actualité dans les relations entre la France et l'Algérie. Me Jacques Vergès a déclaré, il y a quelques années à Guelma, que “la France s'honorerait en reconnaissant ses crimes”. Dans un discours prononcé à Guelma, le 27 avril 2008, Bernard Bajolet, alors ambassadeur de France en Algérie, a reconnu la “très lourde responsabilité des autorités françaises de l'époque” dans les massacres du 8 Mai 1945. En 2005, l'ambassadeur Hubert Colin de Verdière avait qualifié à Sétif la répression des manifestations du 8 Mai 1945 de “tragédie inexcusable”. Puis, en décembre 2007, et à l'occasion de sa visite d'Etat en Algérie, le président Nicolas Sarkozy avait qualifié d'“impardonnables les fautes et les crimes du passé” colonial français en Algérie.