Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a indiqué hier à Alger que la décision du gouvernement exigeant des sociétés étrangères d'importation de réserver 30% de leur capital à un partenaire algérien, a un effet rétroactif. M. Djoudi répondait à une question de la presse relative aux conditions d'application de cette mesure, et ce, en marge de la signature d'accords entre l'ONS et la DGI. Afin de mieux réguler le commerce extérieur consécutivement à la forte hausse des importations, le ministère des Finances a engagé un certain nombre de mesures dont des propositions fiscales telle notamment la fiscalisation introduite sur le transfert des revenus et des dividendes de l'ordre de 15%. En outre, a-t-il affirmé, il a été également décidé à ce que les sociétés étrangères d'importation soient détenues par des partenaires algériens à hauteur de 30%, en soulignant que cette mesure est “rétroactive”. Concernant l'impact du recul des prix de pétrole, M. Djoudi a indiqué que ceci se traduisait par une baisse des revenus pétroliers mais en précisant qu'en parallèle, les revenus non pétroliers ont enregistré une hausse de 20% au cours du 1er trimestre de l'année 2009. Aujourd'hui, a-t-il affirmé, “nous avons les capacités de conduire notre programme. Nous aurons, bien sûr, moins de revenus mais nous allons continuer notre programme de développement économique grâce aux bonnes mesures qui ont été prises avant l'avènement de la crise financière internationale”, tels la mise en place du Fonds de régulation des recettes et le remboursement anticipé de la dette extérieure.