La prolifération des constructions illicites, la démission des pouvoirs publics, l'absence de commodités et la défaillance des instruments urbanistiques (POS et PDAU) ont eu de désastreuses incidences sur la physionomie des villes de la région, qui prennent progressivement un hideux cachet de ruralité. C'est le constat sans appel des membres de l'APW. Selon les termes du rapport de la commission de l'équipement et de l'aménagement urbain de l'APW, présenté dimanche dernier à l'occasion de la deuxième session ordinaire de cette assemblée élue, il n'existe plus de villes à Mila, mais de sordides centres urbains qui ne répondent aucunement aux normes urbanistiques. Même le chef-lieu de wilaya, malgré tous les efforts de ces dernières années, est logé à la même enseigne. Là-dessus, les rédacteurs du rapport relèvent que l'absence d'action concrète et réfléchie en matière d'aménagement et d'amélioration urbaine a gravement porté atteinte au cachet de la ville, ce qui a généré des dégradations tous azimuts au cadre de vie. Par ailleurs, le document en référence fait état de l'existence, sur le territoire de la wilaya, de pas moins de 7 846 logements précaires qui participent, d'une manière ou d'une autre, à cet aspect regrettable qu'ont les villes de la région. Aussi, souhaiterait-on que les programmes dégagés récemment au profit de l'aménagement urbain, estimés à 6 347 000 DA, soient utilisés de façon rationnelle afin de sortir les soi-disant villes de la région de l'ornière de la clochardisation où elles croupissent actuellement. Pour sa part, le wali a interpellé le président de l'APC de Mila sur certains noms de quartiers, jugés cacophoniques ou ayant des connotations désagréables. Il s'agit des noms des quartiers d'El-Kherba et de Sennaoua, situés tous les deux dans la périphérie sud de la ville. Le wali a exprimé son vœu de voir ces agglomérations rebaptisées de noms plus attrayants qui rendraient toute la métamorphose qu'elles ont subie ces dernières années.