Résumé : Ma grand- mère Zahra venait de mourir, et le chagrin que j'en ressentais était immense. J'étai, si attachée à elle. Elle personnifiait mon enfance, et mes jours heureux à l a ferme. Comment pourrais- je oublier une femme telle qu'elle .. ? 52eme partie Malgré tout, la vie doit continuer. Nous reprenons nos occupations quotidiennes. Les enfants grandissaient. Nous avions déménagé de notre ancien appartement pour emménager dans une villa nouvellement construite sur un terrain verdoyant non loin de la ville. Cela nous permettait de respirer un air sain, et les enfants avaient assez d'espace pour s'amuser et inviter leurs amis. Ratibe venait d'avoir ses 18 ans et préparait son bac, et Nawel avait 13 ans et était au collège. Je décidais d'attendre la fin des examens pour remettre à Ratibe le pli laissé à son intention par son arrière- grand-père. Cela faisait déjà trois années que je le gardais précieusement en résistant à l'envie de déchirer l'enveloppe et d'en lire le contenu. Une fois les examens terminés, je demandais à mon fils s'il ne voulait pas connaître un secret. - Un secret maman.. ? Je ne vois pas où tu veux en venir.. ? - Eh bien c'est simple : Mon grand- père, qui se trouve être aussi ton arrière-grand-père, a laissé un message à ton intention. - Un message pour moi.. ! Mais il est mort bien avant ma naissance, il ne m'a jamais connu, et moi non plus. - Je sais. Mais aussi perspicace qu'il était, il a voulu faire un geste envers le premier enfant de sa petite-fille préférée. Je ne sais comment t'expliquer, mais mon grand-père était prévoyant sur tous les bords. Au fond, il avait même prédit ta naissance, puisqu'il a demandé à ma grand- mère de ne me remettre ce message que lorsqu'elle verra ses derniers jours arrivés. Elle, de son côté m'avait prévenue de ne te remettre cette enveloppe que lorsque tu seras assez grand pour en saisir toute la signification du contenu. - Comment savait- il que tu allais avoir des enfants. - La chose est logique après mon mariage non.. ? - à qui donc pouvait-il s'adresser en premier lieu.. ? à moi ou à Nawel.. ? - à toi bien sûr. Tu es l'aîné de la famille. Et je suis certaine que mon grand-père s'adressait plutôt à un garçon qu'a une fille. - Pourquoi donc.. ? - Eh bien, c'est comme cela dans nos mœurs. Bien que les temps aient changé pour nous, l'époque de mon grand-père avait plutôt tendance à privilégier les garçons… J'ébouriffais les cheveux raides de mon fils avant de lui tendre le pli : - Cesse de poser autant de questions. Viens plutôt lire le contenu de ce pli. Je suis curieuse de savoir ce que grand-père te disait. Ratibe acquiesça et se met à déchirer l'épaisse enveloppe. Il en ressorti plusieurs feuillets qu'il se met à lire. Je voyais l'expression de son visage changeait selon les paragraphes. Grand-père était loquace, et il a dû demander à celui qui lui avait rédigé cet écrit d'être clair et précis. Ratibe me jetait de temps à autre des regards qui excitaient davantage ma curiosité. Il souriait de temps en temps, et plissait le front quelquefois. Le message lui plaisait à n'en pas douter, sinon, il aurait déjà mit fin à sa lecture. Une heure passe. Les feuilles étaient éparpillées par terre, mais je n'osais les ramasser, préférant que ce soit mon fils qui me mettrait au courant du contenu de cette missive envoyée d'un autre monde par un ascendant d'une autre génération. Ratibe termine enfin sa longue lecture, et se baisse pour ramasser les feuillets épars avant de les remettre en ordre. - Alors … ? demandais-je, ma curiosité piquée à vif… Que te raconte grand-père ? Ratibe esquisse un sourire : - Dis-donc maman, il était comment ce grand-père…? - Il était comment… ? - Oui comment se conduisait-il envers les autres, comment était son caractère…? - Oh… Eh bien il était l'exemple de la générosité et de la bonté, mais aussi un homme coléreux qui s'énervait facilement, mais ses qualités avaient esquissaient ses défauts. - Hum….Et comment pouvait-il gérer tous vos biens sans s'inquiéter de perdre ou de gagner une récolte, et sans compter sur l'appui des autres… ? - Il ne comptait que sur lui- même. Jusqu'à ce que ton grand-père Omar, et tes oncles soient en âge de comprendre, c'était lui qui menait d'une poignet de fer, toutes les affaires de la ferme…. Il ne craignait pas l'échec, mais n'attendait pas toujours la réussite. Mais pourquoi toutes ces questions. Dis- moi plutôt ce qu'il y'a dans cet écrit qui a attendu tant d'années au fond d'un tiroir. Y. H.