Une journée de protestation a été organisée, hier au niveau de la direction de la santé de Bouira par la section syndicale du Snapap. Selon les représentants de cette section, “c'est une action pour le respect de la dignité du fonctionnaire de la direction et dénoncer la hogra”. Pour eux la goutte qui a fait déborder le vase sont les dépassements verbaux d'un chef de service à l'encontre du personnel féminin. D'ailleurs, une pétition signée par neuf fonctionnaires a été adressée au directeur de la santé dénonçant “les propos grossiers proférés par le SAF à haute voix et un comportement impoli envers le personnel féminin”. Les représentants de la section syndicale Snapap dénoncent l'attitude affichée par le premier responsable du secteur qui ne reconnaît pas la légitimité de leur syndicat ; “nous avons créé notre syndicat selon les textes. Le directeur a été informé par écrit ainsi que l'inspection du travail”. Dès la création de cette section “la machine d'intimidation a été mise en route. Le secrétaire de la section a été intimidé à plusieurs reprises et même des menaces de licenciement ont été proférées à son encontre”, soulignent-ils. La hogra pour eux est au quotidien. Une dame nous déclare : “J'ai 33 ans de service dont 22 ans à la DSP et depuis des années, je suis sans plan de charges”. Des sanctions pleuvent de partout “pour un retard de 10 mn, j'ai eu droit à un blâme et une mise à pied (le cumul de sanctions pour une seule faute est interdit par la loi)” dénonce une employé de cette direction. Selon ses collègues “de peur de représailles, cette fonctionnaire achète de sa poche des cartouches d'imprimante”. D'autres fonctionnaires ajoutent : “On a été sanctionnés pour avoir quitté nos bureaux pour aller aux sanitaires”. Hier, et selon un membre de la section syndicale, il aurait été agressé physiquement par le DSP et a déposé une plainte auprès de la police. Contacté par téléphone, le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Bouira s'est abstenu de répondre aux accusations des membres de la section syndicale et des travailleurs : “Je n'ai aucune déclaration à faire. Pour moi, la section syndicale est illégale. Une action en justice a été entamée pour sa dissolution”, dira-t-il.