Les travailleurs de la DSP affiliés à la Snapap ont organisé, avan-hier, un sit-in devant le siège de la direction. Après une journée de protestation le 17 mai, ils sont revenus à la charge pour exiger de leur administration l'annulation des décisions prises à l'encontre de leurs collègues. On pouvait lire sur les affiches placardées dans le hall de l'administration : “Halte aux intimidations et harcèlement. Stop à la hogra !” Le secrétaire de wilaya du Snapap a dénoncé les agissements de l'administration. Les protestataires condamnent, eux aussi, les agissements de certains chefs de service : “Les fonctionnaires sont soumis à rude épreuve par le personnel d'encadrement, faisant fonction de chef de service pour certains. L'administration a très mal pris cette initiative de création de section syndicale et a tout fait pour contraindre les fonctionnaires à annuler cette section. Un chef de service s'est permis d'aller au domicile du président de la section syndicale pour menacer sa mère (retraité de la santé et âgée de 77 ans) et sa femme enceinte pour forcer son fils à se retirer du syndicat.” Les sanctions fusent de partout. “La secrétaire de direction ayant travaillé avec 11 DSP a été relevée de ses fonctions. Une autre secrétaire a vu son salaire bloqué et a été affectée ailleurs. La sage-femme major ayant cumulé 22 ans de service est transférée au service prévention tout en lui interdisant l'accès à la direction de la santé.” Pour eux, le wali a été interpellé afin de trouver une issue au conflit. “Le wali nous a fait convoquer par le directeur par intérim. Nous avons été reçus séparément.” Le DSP, de son côté, a réfuté toutes les accusations : “Moi, je suis un légaliste. L'affaire a été portée devant la justice. Si elle leur donne raison, je me plie.” S'agissant du cas de la secrétaire, il dira : “Il y a une affaire de confiance. Elle est chef de bureau ; elle a rejoint son poste initial.” Parlant de la suspension de la paie de la secrétaire, il ajoutera : “Elle est prise en charge par l'hôpital d'Aïn Bessem. Elle recevra son salaire le plus normalement du monde.” Pour le pointage et les mutations, il précisera : “Je suis le directeur, et c'est moi qui instaure la discipline. L'appréciation me revient.”