Dans cette effervescence cannoise, un petit groupe de réalisateurs, scénaristes, producteurs, distributeurs et exploitants algériens tentent de marquer leur présence et de promouvoir leur travail. Le Festival de Cannes propose à chaque édition une très large sélection de films de toutes nationalités et de tous genres et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs, même s'ils étaient moins nombreux cette année, crise financière oblige. Tel un précieux sésame, les invitations s'arrachent et se monnaient. C'est aussi un lieu privilégié pour les professionnels car offrant des possibilités de financement, de mise en réseau mais surtout de concrétisation de projets en cours de développement. Dans cette effervescence cannoise, un petit groupe de réalisateurs, scénaristes, producteurs, distributeurs et exploitants algériens tentent de marquer leur présence et de promouvoir leur travail. La tâche n'est pas des plus faciles en l'absence d'un pavillon algérien. Nos jeunes créateurs, à l'instar de Khaled Benaïssa (dont le court métrage Sektou est sélectionné en hors compétition au Short Film Corner à Cannes), Mounes Khamar, Lotfi Bouchouchi, Farid DMS Debah, Yanis Koussim, Yasmine Chouikh et Sofiane Khodja, papillonnent d'un pavillon à l'autre, accueillis par nos amis marocains, tunisiens, français, égyptiens et autres… Des difficultés qui ne découragent cependant pas ces jeunes professionnels qui participent de manière constructive aux différentes rencontres et activités qui ont lieu en marge du festival, loin des strass et paillettes. Ils étaient d'ailleurs nombreux, le 19 mai dernier, au pavillon Cinémas du monde, lors de la conférence de présentation de l'action internationale du Centre national du cinéma (CNC). “Le bilan de l'année 2008 est excellent”, dira Roland Husson, directeur des affaires internationales du CNC. En effet, la production française a atteint cette année les 240 films dont 40% de coproductions internationales. Un bilan qui fait rêver nombre de professionnels algériens. Il a également été question des différents mécanismes de financement destinés notamment aux coproductions internationales. Un dispositif de soutien dont le cinéma algérien peut bénéficier pleinement depuis la signature en décembre dernier de l'accord de coproduction algéro-français. Les participants se sont également penchés sur les nouveaux modes de diffusion du cinéma, qu'il s'agisse de télévision par Internet, de VOD (vidéo à la demande) ou encore de télévision via téléphones portables. L'expérience acquise par les opérateurs algériens à l'occasion d'évènements de cette importance servirait assurément au développement et à l'enrichissement du cinéma national. Néanmoins, il aurait été souhaitable de voir un accompagnement institutionnel de ces jeunes talents algériens. A. H.