La 2e édition — une édition africaine — du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse se tiendra du 21 au 29 juin prochain à l'esplanade de Riadh El-Feth. Les activités divergent mais convergent toutes vers le même point : l'Afrique. On dit souvent qu'être capable de faire plusieurs choses à la fois est le propre des femmes. Ce constat n'est pas totalement vrai puisqu'il s'applique également aux hommes, et plus précisément les journalistes. En effet, lundi dernier et au cours d'un déjeuner copieusement servi au restaurant Grill Room, au Bois-des-Arcades, les journalistes de différents organes ont dû, entre l'entrée et le plat de résistance, prendre des notes et discuter avec les organisateurs de la 2e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse, qui les ont conviés à ce déjeuner-presse, des principaux axes du festival qui se tiendra du 21 au 29 juin prochain. Avec une édition africaine, le festival se veut un préambule au Festival culturel panafricain, prévu du 5 au 20 juillet prochain, puisque l'esplanade de Riadh El-Feth, qui abritera l'événement, recevra 95 invités africains, notamment le Renaudot 2008, Tierno Monénembo, l'ex-ministre de la Culture malienne et essayiste, Aminata Traoré, la nouvelliste et écrivaine ivoirienne prolixe, Tanella Boni, le romancier togolais Sami Tchak, la romancière camerounaise Calixthe Beyala ou encore l'auteure pour jeunesse sénégalaise, Nafissatou Dia Douf. Quant aux auteurs algériens, “ils sont tous conviés”, selon les organisateurs. En plus des ventes-dédicaces, des rencontres thématiques, des expositions d'éditeurs, des lectures de contes et des zones créatives pour les enfants, le commissaire du festival, Smaïl Ameziane, a déclaré : “La préoccupation majeure du festival est l'animation et les rencontres. Ce qui m'intéresse, ce sont les familles qui viendront prendre part à l'événement.” Toutefois, le déplacement de ces familles en question n'a pas encore été pensé. D'autre part, les tables rondes changeront d'appellation. En fait, elles s'intitulent cette année “Rencontres thématiques” et convergent toutes vers le même point : le continent noir. De ces rencontres thématiques, citons entre autres “L'Afrique et de la littérature arabe”, de “La femme dans la littérature africaine” ou encore de “L'oralité aux origines de la littérature africaine”. Il sera également question des thématiques des auteurs africains, ainsi que de la problématique épineuse de “La littérature africaine et l'édition”. Plusieurs personnalités du monde de l'édition, qui travaillent sur la littérature africaine, prendront part à cette conférence, notamment le directeur de collection au Seuil (Paris) et membre du jury du prix Renaudot, Louis Gardel, le directeur des éditions L'Harmattan, Denis Pryen, Jean Noël Schifano des éditions Gallimard, ainsi que le directeur de la maison d'édition congolaise Acoria, Caya Makhélé. La poésie et le conte ne seront pas en reste dans ce grand rassemblement du livre, prometteur… En effet, des lectures de contes sont au programme avec la présence entre autres du griot congolais Jorus Mabiala. Notons également la présence d'une troupe malienne de Bamako qui animera des spectacles et des séances de lectures de contes. De son côté, le comédien Sid-Ahmed Agoumi proposera un patchwork poétique avec 4 montages de textes d'auteurs algériens dont Kateb Yacine et Mouloud Feraoun. Deux autres montages poétiques sont prévus : le premier consiste en des extraits de textes de l'écrivain et ethnologue malien, Amadou-Hampâte Bâ, et le second consiste en un montage de poésies africaines les plus marquantes. Le Théâtre régional de Béjaïa sera également de la partie avec un spectacle pour enfants, et la phase de sélection pour d'autres troupes est en cours actuellement. De plus, les stands sont gratuits pour les éditeurs. “Chaque éditeur aura un module de 12 m2”, mais le festival ne s'implique nullement dans les méthodes de ventes des éditeurs, et les réductions ne seront possibles que si ceux-ci le décident. Par ailleurs, initié l'an dernier lors de la première édition, le concours de la nouvelle pour les moins de 25 ans comprendra trois jurys différents pour les trois langues : l'arabe, le français et le tamazight. À ce propos, Mouloud Achour, membre du commissariat du festival, nous a déclaré : “L'année dernière, nous n'avons reçu aucune candidature dans la langue tamazight mais cette année, nous en avons reçu trois ou quatre.” Mais l'an dernier, un projet d'édition des meilleures nouvelles dans un recueil avait été annoncé. Jusqu'à l'heure actuelle, rien n'a encore été fait. En somme, la 2e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse promet beaucoup, mais sera-t-elle à la hauteur des attentes et des ambitions ? Réponse dans moins d'un mois.