Festival de Jazz de Constantine Une fin en apothéose Jeudi dernier, le rideau est tombé sur la 7e édition du Festival de jazz de Constantine. La dernière soirée, comme ce fut pour la première, a été transmise depuis un écran géant installé à la place des Martyrs afin de contenter le nombreux public qui n'a pu écouter ses fans à l'intérieur du théâtre régional dont la salle s'est avérée exigüe. En plus de deux troupes algériennes, l'une de Constantine et l'autre d'Alger, le festival a mérité sa dimension internationale avec la présence de 13 autres troupes venues d'Inde, de Belgique, de France et d'Allemagne. Le rideau est tombé au rythme des jazmen de ce dernier pays. Il faut le dire, Dima Jaaz s'est imposé comme l'événement culturel majeur de ces dernières années. La réussite de l'édition 2009 est une invitation à d'autres évènements porteurs aussi bien pour les Constantinois que pour l'activité culturelle locale. Mourad K. Développement de 25 communes de Sétif La feuille de route du Ceneap Les communes du nord de la wilaya de Sétif nécessitent une attention particulière et un plan de développement spécial qui prendra les spécificités de cette région. Conscientes de cette vérité, les autorités locales ont confié la mission d'étude au Centre national des analyses Ceneap qui a présenté, en fin de semaine, lors d'une journée d'étude, les résultats des premières enquêtes établies sur le terrain. Les experts du Ceneap ont soumis la feuille de route pour le développement durant les cinq prochaines années de pas moins de vingt-cinq communes, dont la plupart sont situées dans des régions montagneuses, à savoir au nord de la wilaya. Selon le chef de l'exécutif, cette étude servira de programme pour le développement de la région. Elle entre dans le cadre de l'équilibre entre les différentes régions de la wilaya afin de donner les mêmes chances pour tous les habitants, fixer la population et faire de cette zone une région attractive et créatrice de richesses. Le Pr Salhi, cadre et expert du centre, a souligné que les enquêtes effectuées dans plus de cinq mille ménages de la région ont laissé apparaître une diversité des zones. Ces dernières nécessitent, selon l'expert, d'autres études. Les investissements à Sétif dans les infrastructures sont importants, mais les régions connaissent un exode massif. Les cadres et experts du centre voient que ces dernières ne sont pas adaptées aux spécificités de la région. Ils préconisent un développement territorial durable et participatif. À cet effet, il a été proposé aux responsables de la wilaya de “lutter” pour décrocher des fonds pour le développement de la montagne, à l'instar des programmes initiés par l'Etat pour développer les Hauts-Plateaux. F. SENOUSSAOUI La moudjahida Chérifa Touta nous a quittéS hier Elle était infirmière au premier centre de santé de l'ALN Très jeune, elle a rejoint le maquis du Nord constantinois pour être affectée comme d'infirmière au premier centre de la santé militaire ouvert par l'ALN durant la guerre de libération, à El-Arta, dans l'ex-Wilaya II, sous l'égide des défunts professeurs Toumi et Mentouri, ainsi que du docteur Lamine Khene. Elle fut avec les Zizi, El-Kobrossia et autre Bentobal, pour ne citer que ces dernières, parmi ces jeunes filles qui ont formé le premier noyau des moudjahidate infirmières malgré qu'elle soit issue d'un milieu rural n'ayant jamais fréquenté l'école publique. Chérifa Touta nous a quittés hier, et elle fut accompagné, le jour même, vers sa dernière demeure, au cimetière de Collo, par une importante foule d'anonymes et d'anciens frères de l'ALN-FLN, venus lui rendre un dernier hommage, à elle, certes, mais aussi à la femme révolutionnaire qu'elle représente. Avec le dernier voyage de Chérifa Touta, l'un des rares témoins de l'épopée des blouses blanches durant la guerre d'indépendance, une autre page de notre histoire vient d'être tournée. Mourad KEZZAR