Imaginez, M. le président de la République, l'état d'âme d'un homme qui, rentrant le soir chez lui, trouve son logis occupé par une tierce personne prétendant l'avoir acheté et en être le propriétaire. Alors, l'homme fait appel à la justice qui, après enquête, démontra la validité de l'acte de propriété de cet homme et fait ressortir qu'il y avait “faux et usage de faux”. La preuve fut faite, le faussaire fut condamné, alors, selon le bon vieux principe “à tout acte nul vente nulle”. L'homme demanda à la justice de le rétablir dans son bon droit, pour qu'il puisse enfin entrer chez lui. Mais à sa grande surprise, il essuya un cinglant déni de justice. C'est ce qui m'arriva. Propriétaire d'un lot de terrain à Blida, ou, faut-il dire maintenant que je le fus. Il fut vendu sur la foi d'un faux à une tierce personne. J'ai entamé une action en référé qui intima, en date du 28 avril 2004, l'arrêt des travaux de construction. J'ai alors déposé plainte contre X (mairie de Blida) pour trancher la question. Après l'enquête judiciaire n° 23/05 du 09 février 2005, la preuve fut faite indubitablement confirmée par les jugements rendus (juridiction du correctionnel) du 26 juin 2006 et par celui du 19 février 2007, reconnaissant la validité de ma plainte, et condamna l'auteur du faux et usage de faux à un an de prison avec sursis. Jusqu'ici tout va bien. Mais là où cela n'allait plus, c'est lorsque j'ai entamé une action en justice (juridiction foncier) pour pouvoir enfin jouir de mon bien. Le jugement rendu du 22 juin 2008 me fut très dommageable, pénible à porter et à supporter, de par son incompréhension ! Un déni de justice d'une iniquité qui est arbitraire certes inimaginable, mais il est là. On joue sur les mots. Le faussaire, outre le gain du faux, s'en tire à très “bon compte”. L'occupant, lui, un “cadeau” lui tombe du ciel. Et de quel droit ? Quant à moi, il va bien falloir que j'en paye les frais. Non, c'est effarant ! En toute sincérité, il me répugne, Monsieur le président, d'entamer une diatribe à propos de l'injustice qui, naguère, poussa nos pairs à lutter afin de rétablir la vraie justice qui nous était déniée et sans laquelle l'indépendance d'un pays n'a aucune signification ni valeur. Zouai Abdelkader Cité Djilali-Bounaâma (Blida)