Après la série de tirs de missiles qui a suivi l'essai atomique de lundi 25 mai, des signes indiquent que la Corée du Nord aurait commencé les préparatifs en vue de procéder au tir d'un missile balistique intercontinental de longue portée. Plusieurs rapports qui proviennent du Pentagone aussi bien que de Séoul, indiquent que Pyongyang a commencé des préparatifs en vue du lancement de ce missile. Séoul a détecté des mouvements suspects autour d'une usine de munitions du sud de Pyongyang. D'autre part, le missile lui-même aurait été détecté. Il était installé sur un train et Séoul suppose qu'il est en route pour le pas de tir de Musudan-ri, sur la côte est du pays. Il se pourrait que Pyongyang décide de le mettre à feu autour de la mi-juin, pour marquer à sa façon la rencontre entre les présidents américain et sud-coréen prévue pour le 16 juin. “Nous n'accepterons pas une Corée du Nord dotée de l'arme nucléaire”, voilà ce qu'a martelé Robert Gates, à Singapour, lors d'une conférence régionale sur la sécurité. Le secrétaire d'Etat américain à la Défense a voulu rassurer ses alliés asiatiques affirmant que son pays ne resterait pas les bras croisés. Car pour Robert Gates, si la Corée du Nord ne menace pas, pour l'instant, directement les Etats-Unis, son attitude pourrait relancer la course aux armements en Asie et multiplier les risques de prolifération nucléaire. Les Etats-Unis qui ne relâchent pas la pression sur Pyongyang ont réclamé des sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, mais aussi de l'Iran. Des sanctions qui fassent vraiment mal. Pyongyang a menacé de prendre des mesures de légitime défense en cas de sanctions de l'ONU après son essai nucléaire de lundi dernier. C'est la même réponse à Téhéran mais avec un langage moins guerrier. R. I./Agences